Editions Philippe Rey - 2013 pour l'édition originale- 2014 pour la traduction française - 319 pages
Eté 1979, Californie du Nord. Rachel, treize ans, vit avec sa mère et sa sœur Patty, onze ans, dans une petite maison, à proximité d’une montagne où les deux sœurs aiment se retrouver, s’évader.
Cet été- là, un mystérieux tueur s’en prend à de jeunes femmes et crée la psychose dans le quartier. C’est le père de Rachel et Patty, le séduisant inspecteur Anthony Torelli qui mène l’enquête. Enquête qui s’avèrera être un échec cuisant pour lui, et dont il ne se remettra vraiment jamais. Trente ans plus tard, Rachel, devenue écrivain, se souvient…
Joyce Maynard signe ici un roman axé sur trois thèmes. Tout d’abord l’adolescence, ses doutes, ses questionnements, ce délicat passage de l’enfance à l’âge adulte. La mise en avant de son père permet à Rachel d’acquérir une petite notoriété auprès des jeunes de son âge. Elle goute ainsi à une popularité qui lui faisait défaut jusqu’alors, fréquente les filles les plus en vue du collège, le garçon qui attire tous les regards. Elle fait donc l’expérience de ce qui lui faisait tant envie, relations qui s’avèrent très vite insipides. Et comment trouver une place à sa petite sœur au milieu de tout ça ?
L’auteure pose un regard très tendre sur ces deux sœurs inséparables, indispensables l’une à l’autre. Patty, pourtant la plus jeune, fait preuve d’une bienveillance continuelle envers sa grande sœur. A la vie, à la mort, c’est bien le type de lien qui les unit.
Enfin, ce roman est un véritable cri d’amour au père. Ce père aimé, attendu, admiré. La figure paternelle contraste avec celle de la mère, inexistante. Ce père, séducteur invétéré, un peu à l’ancienne, qui porte toutefois un amour sans faille à ses filles et une tendresse touchante à leur mère.
J’ai trouvé beaucoup de similitudes avec Long week-end : narratrice adolescente, mère meurtrie par le départ du père, éveil à la sexualité. Ces thèmes sont bien exploités, intéressants, mais alors, que de longueurs ! J’ai eu souvent le sentiment que l’auteure tournait en rond alors que le dénouement, plutôt soudain, aurait mérité plus de développement selon moi. Et j’ai été gênée par le fait de me demander s’il s’agissait ou non d’une autobiographie.
Une déception donc mais je continuerais à suivre l’auteure.
Ma note: 2.5 / 5