XO Editions - 2010 - 416 pages
Quatrième de couverture: 1691. Un bateau fuit les côtes de l’Irlande tombée aux mains des Anglais ; à son bord, Harry et Lilly Bateman. Lui, fils de prostituée, elle, enfant illégitime d’une famille noble, mariés contre leur gré, ils embarquent vers une terre inconnue : l’Amérique.
À peine sortis de l’adolescence, ils se connaissent peu, ils ne savent pas où ils vont : tout leur reste à construire.
Ils découvrent une Amérique en devenir, entre nouvel Éden et nouvel Enfer, dont les Européens se partagent les immensités vierges, implantant des comptoirs, des forts et des villes, poussant les tribus indiennes à se déchirer.
Industrieux et visionnaires, Harry et Lilly se heurtent dans la jeune colonie de New York à un Anglais richissime et retors, Augustus Muir, qui tente de les détruire. Désormais, entre les Bateman et les Muir, la haine s’installe, une haine inextinguible qui va se transmettre à leurs
descendants et inspirer la plus noire des vengeances…
Je n'aime pas particulièrement les productions des éditions XO mais j'avais un bon souvenir de ma lecture de Pardonnez nos offenses. Et puis cette saga m'a intéressée donc je me suis laissée tenter. Je me suis dit que Romain Sardou pouvait être dans la veine de Ken Follett pour les romans historiques.
Seulement voilà, n'est pas Ken Follett qui veut. Je n'ai pas retrouvé l'accroche qui nous plonge dans une époque et nous fait nous attacher aux personnages, que l'on a envie de retrouver. Il m'a manqué de l'épaisseur chez les personnages, un peu de complexité aussi. Peut-être Augustus Muir est-il le personnage le plus ambigu, et encore...
Le traitement des catholiques irlandais face aux protestants et l'église anglicane reste intéressant. L'auteur montre bien les vagues de migration que cela a provoqué, notamment vers l'Amérique. Car il faut reconnaître une qualité (pas la seule tout de même) à Romain Sardou c'est que son récit est très bien documenté. La page de bibliographie en fin de livre en atteste. Il nous livre ainsi quelques anecdotes, notamment celle où l'on apprend l'origine du quartier de Wall Street (car auparavant New-York était entouré d'un mur.).
Une déception donc, mais je lirais quand même, je pense, le second tome. A moins que l'envie ne s'estompe au fur et à mesure...
Ma note: