Editions Mercure de France - 2016- 180 pages
Claire est une femme heureuse et épanouie. Tout lui sourit: elle occupe une place importante au service marketing d'un grand groupe agro-alimentaire où elle relève brillamment les défis qui lui sont proposés. Elle vit avec Antonin, son pendant masculin, qui travaille dans la finance. La réussite professionnelle et sociale, voilà ce qui définit et motive Claire.
Seulement, le jour où sa chef, avec qui elle était jusqu'alors très complice, la tient à distance afin d'éviter de lui faire de l'ombre, Claire vit très mal cette mise en quarantaine, remettant en cause tous ses repères.
S'il n'avait été proposé par l'opération Les 68 premières fois, je n'aurais jamais lu ce livre. Déjà la couverture puis l'histoire, voilà qui signifiait pour moi chick-lit teintée de mom-porn. Finalement, on n'est pas tout à fait dans ce registre-là. Le livre traite du monde impitoyable du travail, dans un univers bien particulier, celui d'un grand groupe où chacun doit tirer son épingle du jeu pour exister. On est constamment dans un jeu de séduction, tant physique que mental. On monte très vite, la chute s'en trouve d'autant plus difficle lorsqu'elle survient.
L'auteure décrit tous les codes d'appartenance à ce monde, parisien, où l'on existe par sa réussite, son argent, son pouvoir, méprisant ceux qui ont plus foi en les relations humaines. Jusqu'à ce que la disgrâce recentralise un peu les vraies valeurs.
Alors bien sûr, cette peinture sonne plutôt juste, même si les personnages et les situations frisent parfois la caricature. J'ai pu m'identifier, reconnaitre des situations auxquelles je suis parfois confrontées. Très bien. Seulement, je n'ai rien appris et le tout reste tout de même très classique assez prévisible. Bref, sans plus.
Ma note: