Editions Stock - 2017- 138 pages
Bartolomeo est plutôt ce qu'on appelle une force de la nature. Il vit depuis trente ans avec sa femme Sali, avec qui il a deux enfants. Et un jour, il est victime d'un AVC. Il est alité et soigné par sa femme, et une infirmière.
Marine Westphal est elle-même infirmière, et on ressent tout au long de la lecture de ce livre qu'elle connait très bien ce dont elle parle. L'écriture y est douce et délicate, comme les soins qui sont prodigués au malade. Il me semble que le tableau dépeint d'une famille qui subit ce type de malheur y est juste.
Elle retranscrit très bien ce moment où, en quelques secondes, tout une vie bascule. Celle de la victime de l'AVC d'abord, et celle de tous ces proches. Pour Sali : l'attente, l'oubli de soi, la vie est rythmée par la veille du malade, pour une durée indéterminée, l'mpuissance face à cette situation. J'ai été touchée par ce personnage.
Pour la fille aînée, Maïa, c'est une colère sourde, un sentiment d'injustice, pourquoi eux? La seule réponse qu'elle trouve c'est d'éluder, de faire l'autruche, de laisser son frère gérer.
On ne peut rester insensible à cette histoire, parce que forcément on s'identifie, que Bartolomeo et Sali, ce pourrait être mes propres parents. Tout est ici d'une grande justesse, mais j'ai été un peu plombée par ce roman, malgré ses grandes qualités. Ce n'est pas vraiment ce que j'ai envie de lire, pas à ce moment-là en tout cas.
Ma note: