Editions Grasset - 2018 - 300 pages
Isabelle Carré, célèbre actrice, raconte son enfance dans les années 70, puis son adolescence, dans une famille pour le moins atypique. Elle évoque ses rêves, ses doutes, ses fragilités, sa passion pour le cinéma dans laquelle elle s'est réfugiée. Elle raconte aussi sa mère, femme distante et incomprise par ses parents, et son père, artiste d'avant-garde, employé chez Cardin.
Vu le sujet du livre, il est clair que ce livre n'arrivait pas au bon moment. Après mon coup de coeur pour Fugitive parce que reine, sur des thématiques similaires, ce roman avait peu de chances de m'accrocher.
J'ai eu du mal à rentrer dans ce récit mais je ne sais pas pourquoi, j'ai malgré tout voulu continuer. Et j'ai fini par m'attacher au personnage d'Isabelle, à cette fillette puis jeune femme, fragile, en proie aux doutes, qui correspondent assez bien je trouve à l'mage qu'elle renvoie sur scène et sur les écrans. Elle livre ici un récit intime. J'ai bien aimé le passage sur l'hôpital, sur ses relations avec ses pairs, sur son père (je reste volontairement évasive pour ne rien dévoiler...). J'aurais aimé en savoir plus sur ses frères, en revanche. J'ai eu parfois une impression de survoler des scènes et situations, c'est dommage.
Alors globalement, ça se lit bien, c'est parfois maladroit dans le récit et dans la langue, ça ne me laissera pas un souvenir impérissable. J'aimais déjà bien l'actrice avant, j'aime bien la femme aussi maintenant.
Et en guise de conclusion, je me demande quand même pourquoi tous ces récits autobiographiques qui fleurissent à chaque rentrée littéraire depuis quelques années, se présentent comme dans des romans et ne s'assument pas tels qu'ils sont, c'est-à-dire des autobiographies?
Ma note: