Editions Gallimard - 2019 pour l'édition originale- 2020 pour la traduction française - 357 pages
Présentation de l'éditeur:
Hannah, Cate et Lissa sont jeunes, impétueuses, inséparables. Dans le Londres des années 1990 en pleine mutation, elles vivent ensemble et partagent leurs points de vue sur l'art, l'activisme, l'amour et leur avenir, qu'elles envisagent avec gourmandise. Le vent de rébellion qui souffle sur le monde les inspire. Leur vie est électrique et pleine de promesses, leur amitié franche et généreuse. Les années passent, et à trente-cinq ans, entre des carrières plus ou moins épanouissantes et des mariages chancelants, toutes trois sont insatisfaites et chacune convoite ce que les deux autres semblent posséder. Qu'est-il arrivé aux femmes qu'elles étaient supposées devenir ?
Comme dans son précédent roman Le chagrin des vivants que j'avais adoré, Anna Hope propose dans ce récit trois portraits de femmes, amies entre 1987 et 2010. En 2010, elles ont trente-cinq ans et vivent à Londres ou à proximité. Hannah est mariée depuis plusieurs années, est heureuse avec son mari mais ils n'arrivent pas à avoir d'enfant, ce qui commence à atteindre le couple. Lissa tente de percer enfin en tant qu'actrice, et court de castings en auditions, sans parvenir à se stabiliser. Enfin Cate vient d'être maman et de déménager à Canterbury, mais ne se sent pas heureuse dans cette vie qu'elle n'a pas souhaité.
Le roman s'attache à décrypter les rêves, les désirs de ces jeunes femmes lorsqu'elles étaient adolescentes et jeunes adultes, et ce à quoi leur vie ressemble finalement, entre désillusions, envies, jalousies. L'herbe est toujours plus verte ailleurs croit-on. Il s'agit d'un roman contemporain, sur notre époque, sur le quotidien et le banal. Anna Hope, une fois encore, réussit à faire vivre ses personnages, avec beaucoup de justesse. Aucune n'est vraiment sympathique, en tout cas pas tout le temps, elles sont toutes parfois agaçantes mais aussi attachantes. Le personnage de la mère de Lissa complète bien la galerie en donnant le point de vue de la génération précédente, sur ce qu'elle a vécu, à une autre époque, et le regard qu'elle pose sur la vie de ses enfants dans une société qui ne fait pas de cadeau.
Un roman qui se lit bien, même si j'ai quand même préféré Le chagrin des vivants.
Ma note: