Editions Flammarion - 2021- 175 pages
Constance raconte l'histoire de son père, Jacques, professeur d'italien, mort du sida au début des années 90. Elle explique comment il a mis un terme à son mariage avec sa mère, pour qui il vouait une profonde tendresse, et comment il a assumé son rôle de son père dans un schéma familial peu ordinaire pour l'époque, en vivant avec son copain.
Bien sûr, on ne peut qu'être touché par ce récit, qui transpire d'amour, d'une fille pour son père qui a choisi de bousculer les codes et de vivre enfin vraiment sa vie, sans plus se mentir à lui-même et aux autres. Dans les années 80, on est aux balbutiements de la "reconnaissance" des homosexuels, en même temps qu'on découvre leur existence et tous les jugements qui vont avec.
Pour autant, je m'interroge sur la qualification de roman de ce livre. Pour moi, il s'agit d'un récit, d'un témoignage et j'ai du mal à saisir pourquoi il n'est pas exposé comme tel. Je ne comprends pas ce que cela apporte de le ranger dans les romans, au contraire. Et cela, ça me gêne, parce que j'ai le sentiment qu'il y a tromperie sur la marchandise. Mon attente en tant que lectrice n'est pas la même selon que je m'apprête à lire un récit ou un roman.
Alors je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre, pas du tout, parce que le propos est foncièrement sincère et touchant, mais je crois que j'ai un problème avec l'auto-fiction (et pourtant, j'en ai aimé...bah je vais arrêter de chercher à comprendre...).
Ma note: