Editions Gallimard - 2021- 247 pages
Mona s'est mariée en secondes noces avec Paul, ils ont ensemble une petite fille, Rosalie. Elle prend des cours de Taï-chi et s'éprend de son professeur, Vincent. Du moins ressent-elle une attirance, quelque chose qui l'emmène vers lui. Et dans son sillage, Mona entraîne l'enfant qu'elle était, et qu'elle avait abandonné.
Fille unique jusqu'à ses onze ans, Mona vit une enfance faite de privations et d'humiliations, à la recherche de l'amour de son père, qui l'entraine à voler, violent et destructeur, et de celui de sa mère, personnage complètement effacé, qui n'est que l'ombre d'elle-même.
Ce livre remue, sans aucun doute, et ce qui m'a le plus frappée, c'est ce qu'il dégage: un roman à la fois beau et dur, fort et délicat, violent et tendre. L'écriture de la primo romancière contribue largement à ces sentiments. Elle décrit très bien toute cette violence qui émane du père, l'absence et la passivité de la mère, l'attente d'un signe d'amour, de tendresse. La relation père/fille se trouve au coeur du sujet.
Ne vous fiez pas au bandeau de la couverture, dont l'image ne reflète absolument pas l'histoire.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a émue, énormément.