Editions Albin Michel- 2019 pour l'édition originale- 2021 pour la traduction française- 293 pages
En 1946, à Naples, Amerigo, huit ans, vit avec sa mère. La vie est difficile. Le parti communiste déploie un programme qui permet à ces enfants du Sud dans le besoin, de vivre pendant quelques mois dans des familles d'accueil du nord du pays, et qui leur apporteront le confort dont ils manquent.
Amerigo prend part avec d'autres enfants à ce projet, et monte dans ce train qui les mène vers l'inconnu. Certains prédisent qu'ils seront envoyés en Russie où on leur coupera ensuite les mains. Rien de tout ça en arrivant à destination. Au contraire, après un petit temps d'adaptation, Amerigo se retrouve au sein d'une famille aimante qui le considère comme l'un des siens. En plus de manger à sa faim, d'être bien habillé et d'aller à l'école, il y découvre la tendresse, la chaleur et la musique. Mais l'échange arrive à son terme, et l'enfant doit retourner chez lui.
Raconté à hauteur d'enfant, ce récit montre comment on a offert à ces enfants un possible destin auquel ils n'auraient jamais pu prétendre. Le jeune protagoniste se retrouve tiraillé entre cette famille d'accueil aimante et avec qui s'ouvre le champ des possibles, et sa mère, sa froideur, le quartier pauvre de Naples, où chaque jour qui passe est une lutte pour manger. Se pose pour lui un problème de loyauté.
Un livre intéressant, qui se lit bien, traitant d'un fait historique méconnu.
Ma note: