Editions Points 2010 (2008 pour la première parution aux éditions de l'Olivier)- 283 pages
Paul Anderen, écrivain et scénariste, vit à Paris avec ses deux enfants, Clément 9 ans et Manon 4 ans. Sa femme Sarah a disparu un an plus tôt, du jour au lendemain. Départ volontaire? Accident? Depuis ce moment-là, Paul ne semble plus être que l'ombre de lui-même, les enfants sont perturbés par le départ brutal de leur mère.
Paul décide alors de s'installer dans le ville de son enfance à Saint-Malo, où il rejoint son frère Alex qui gère avec sa femme Nadine l'auto-école familiale. Paul espère ainsi, si ce n'est redémarrer une nouvelle vie, surmonter l'absence et rendre le quotidien plus vivable.
Que n'ai-je attendu pour lire Olivier Adam! J'ai accroché tout de suite, à tout, à l'histoire, aux personnages, au style. Vous savez, le genre de livres où vous vous dites dès les 3-4 premières pages que vous allez vous régaler.
Mais il est toujours difficile de rendre compte d'un livre que l'on a aimé, de trouver les mots et phrases à la hauteur de l'émotion.
J'ai aimé cette sensibilité, cette douceur en même temps que la violence dans ce que traverse ce père et ses deux enfants qui sont dans l'incertitude. Car c'est cela le plus terrible: de ne pas savoir où est leur femme / mère, vivante ou morte, si elle va revenir un jour. Cette attente qui fait basculer tour à tour de l'espoir au désespoir, qui mène à l'errance et presque à la survie. Cette attente qui rend toute projection, tout avenir impossible, et conduit aux pensées et agissements les plus fous.
A ses côtés, Paul rencontre des êtres aux vies aussi bousculées: un père qui enlève son fils pour passer un peu de temps avec lui, une adolescente fugueuse qui peine à trouver sa place au sein d'une famille recomposée...
Et que dire des descriptions de cette côte bretonne, où la nature paraît accompagner les sentiments de Paul.
Le fond est triste, mélancolique, ce qui semble être un trait commun aux livres d'Olivier Adam, mais je n'ai pas été plombée pour autant. Cela étant, j'espacerai probablement mes futures lectures de cet auteur.
Merci Valérie pour m'avoir conseillé (au tout début de ce blog) de commencer par ce titre.