Sonatine Editions- publié un première fois en 1993 chez Belfond sous le titre Les ombres du passé, 2012 pour cette réedition- 595 pages
Tout est dans le titre: Heather Mallender a disparu...Jeune institutrice, issue d'un milieu bourgeois anglais, Heather vient passer quelques jours de vacances dans la villa d'un ami de son père, le secrétaire d'Etat à la Défense anglais Alan Dysart, sur l'ïle de Rhodes. Elle y fait la connaissance du gardien de la demeure, Harry Barnett, la cinquantaine, homme solitaire et désabusé. Les quelques jours passés en la compagnie d'Heather lui redonne du baume au coeur et de l'espoir. Jusqu'au moment de sa disparition, sur le mont Prophitias où ils étaient partis se promener. Ne se sentant pas le courage de poursuivre l'ascension, Harry attend en vain le retour de la jeune femme, avant de se rendre à l'évidence: celle-ci a disparu...
En l'absence d'indices et de pistes, la police grecque conclut rapidement à sa mort, quand bien même aucun corps n'a été découvert. De son côté, Harry a l'intime conviction que toute cette affaire est bien plus complexe qu'elle n'y parait. L'enquête qu'entend mener Harry le ramène sur ses terres, en Angleterre. Munis de photos prises par Heather quelques temps avant sa disparition, comme des jalons vers le chemin de la vérité, c'est autour d'un microcosme de personnages que se concentre la clé de l'énigme.
J'avais déjà entendu parler de Robert Goddard par son précédent roman réédité chez Sonatine, Par un matin d'automne, qui avait recueilli de très bonnes critiques. J'ai commencé finalement par celui-ci et autant dire que ce pavé m'embarquait vers l'inconnu.
Eh bien, j'ai beaucoup aimé cette lecture, on ne s'ennuie pas, tout se déroule à un rythme faussement tranquille. On en apprend un peu plus à chaque page et, en effet, toute cette histoire se révèle bien plus complexe et tordue qu'elle n'y parait. Il n'y a pas de meurtres, d'effusion de sang ou d'épisodes glauques, juste une disparition à élucider. Robert Goddard réussit ce tour de force de tenir en haleine le lecteur, avec un style d'écriture très fluide, sans longueurs et ce sur 600 pages!
Le final se révèle lui aussi à la hauteur : surprenant et captivant.
J'étais impatiente à chaque fois de retrouver cette histoire et ses personnages.
Une belle découverte, une lecture très sympathique. Tout près du coup de coeur.
Ma note : 5/5
commenter cet article …