XO Editions - 2012- 362 pages
Harold Fry, la soixantaine, vit avec sa femme Maureen dans un petit pavillon à Kingsbridge, au sud de l'Angleterre. Ancien représentant dans les pubs et brasseries, il est à la retraite depuis six mois. Ce matin-là, il reçoit une lettre d'une ancienne collègue comptable, Queenie Hennessy, lui annonçant qu'elle souffre d'un cancer qui la condamne à court terme. Parti pour poster sa réponse à la première boite aux lettres qu'il trouvera, il décide finalement de se mettre en route pour Berwick, à 800 km au nord du pays, à l'hôpital où se trouve Queenie, en soins palliatifs.
Cette histoire peut s'apparenter à une fable, une parabole. En tous cas, l'histoire d'un pélerinage, d'une rédemption, de la volonté d'un homme de se racheter non pas pour ce qu'il a pu faire par le passé, mais plutôt ce qu'il n'a pas été capable de faire dans sa vie d'homme, d'époux et de père. Ces attitudes qui amènent à fuir plutôt qu'à affronter la réalité, le poids des non-dits, d'une souffrance indicible.
J'ai été traversée par beaucoup de sentiments au cours de ma lecture. Tout le récit de la marche, qui prend une grande part du livre, m'a parfois lassée, ennuyée. Je me suis souvent sentie à côté. Harold fait des rencontres, c'est gentil à lire, sans plus.
Je me suis demandée alors si cela valait la peine d'aller au bout. Eh bien, oui. La fin est très réussie, les 30-40 dernières pages sont émouvantes, délicates, bref rien que pour cela ce livre mérite qu'on s'y attarde un peu, d'autant plus qu'il s'agit d'un premier roman.
La traduction du titre en français aurait mérité d'être un peu plus concis. Remarquez, on reste dans l'endurance d'une marche qui demande à trouver et reprendre son souffle. La quatrième de couverture n'est pas folichonne non plus.
Un avis mitigé mais il faut reconnaitre un souci d'originalité dans l'histoire, une délicatesse appréciable et une écriture honorable.
Ma note: