XO Editions - 2012- 558 pages
Qui n'a pas entendu parler de ce livre sur la blogosphère doit avoir hiberné tout l'hiver...Faisant partie de la sélection du prix des lectrices de Elle, beaucoup de bloggueuses l'ont lu.
Deuxième volet des aventures du commandant Martin Servaz, après Glacé. L'intrigue se déroule à Marsac, près de Toulouse, de nos jours. Claire Diemar, jeune et jolie trentenaire, enseignante au lycée de Marsac, est retrouvée morte chez elle, assassinée. Un jeune homme, Hugo, erre dans le jardin, drogué. Les soupçons se portent immédiatement sur lui. Marianne, sa mère, contacte Martin Servaz, son amour de jeunesse pour lui demander d'innocenter Hugo. Le commandant se retrouve replongé vingt ans en arrière, lorsqu'il était lui aussi élève à Marsac. Et ses sentiments vis-à-vis de Marianne semblent intacts.
En parallèle, Servaz participe à l'enquête pour retrouver l'assassin de Claire Diemar, laquelle semblait plaire beaucoup aux hommes: un député-maire aux ambitions politiques bien marquées, le jeune Hugo...Au fur et à mesure, l'ombre de Julian Hirtmann, dangereux criminel évadé de l'institut dans lequel il était enfermé, semble resurgir et suivre au plus près Martin. Se peut-il qu'Hirtmann ait frappé à nouveau, après les dix-huit mois de silence suite à son évasion?
Martin veut également protéger sa fille, Margot, élève en classe prépa au lycée de Marsac, qui serait une cible idéale pour atteindre le commandant dans ce qu'il a de plus cher. Margot qui, sur les traces de son père, enquête avec son ami Elias, sur des camarades d'Hugo appartenant à un étranger groupe: le Cercle...
Avec ce deuxième opus, Bernard Minier suit la droite ligne de son premier roman. On y retrouve les personnages avec plaisir, le commandant Servaz se trouve déstabilisé par la réapparition de Marianne, la femme aimée, qui lui fait mélanger les genres, privé et professionnel. L'intrigue est bien amenée, différentes pistes sont envisagées, bref c'est prenant.
J'ai eu des sentiments cependant contradictoires au cours de ma lecture. J'ai bien été prise dans l'enquête, il y a du suspens, c'est facile à lire. Mais au fond, il ne se passe pas grand chose. Je veux dire, vu l'épaisseur du bouquin, on aurait pu s'attendre à une véritable évolution de l'histoire. Alors, le fait qu'il n'y ait pas un rebondissement à toutes les pages n'est pas toujours un défaut bien sûr, puisque ça se lit bien. De plus, j'ai trouvé intéressante l'approche psychologique des personnages, l'analyse faite autour de Servaz surtout.
Mais l'auteur aurait aussi pu faire l'économie de quelques passages (un paragraphe complet sur le commandant Servaz qui prend un café à la machine à café, bon, c'est pas indispensable).Et certaines scènes et personnages arrivent un peu de manière grossière. Par exemple, on ne voit pas bien pourquoi Irène Ziegler réapparait, l'auteur aurait pu l'amener sur l'enquête de façon plus fine. Il doit avoir avoir un problème avec les femmes (je plaisante of course!) car je me rappelle avoir lu pas mal de critiques sur le fait qu'il n'avait pas assez exploité le personnage de la psy dans Glacé.
J'ai trouvé la fin un peu rapide aussi. Et pourtant, je suis certaine que je lirai la suite (car il y a fort à parier qu'il y en aura une).Parce que je m'y laisse prendre et que Servaz, bah je l'aime bien...
Ma note: