331 pages- Editions Christian Bourgois-2011
Chicago, 1999. Karl, 40 ans, écrivain en mal d'inspiration, est marié avec Lori, 43 ans, en mal d'enfants. Déclarée stérile, elle décide d'engager une démarche de procréation médicalement assistée. Karl la suit, sans grande conviction. Les coûts engendrés par ce traitement entrainent des difficultés financières au sein du couple, déjà fragilisé par la prise en charge de la maison de retraite de la mère de Karl et l'absence de revenus de celui-ci.
Afin de trouver l'inspiration qui lui fera écrire l'oeuvre de sa vie, Karl décide alors de puiser dans son histoire et celles de son entourage. Il commence d'abord par déménager dans un quartier populaire de Chicago qui regorge de personnages reflétant la diversité de la société américaine. Poussé par l'écrivain Fennimore dont il est le nègre, il s'engage sur des terrains disons glissants...
Ce livre traite de plusieurs sujets: le statut d'écrivain et la quête de l'inspiration, la maternité et la paternité, et le rapport à sa propre histoire, la PMA, les mères porteuses. Il est également question de la place qu'ont les gens "différents" dans la société américaines: les immigrés (condition que l'auteur connait bien puisqu'il est irlandais, immigré aux Etats-Unis), les transsexuels...
Tout était pourtant bien parti: une histoire qui rentre tout de suite dans le vif du sujet, un style accrocheur (très bonne qualité de la traduction), de l'humour. Toutefois, mon intérêt a peu à peu baissé au gré des rencontres et interrogations du personnage principal. A vouloir traiter trop de sujets, Michael Collins égare le lecteur et part un peu dans tous les sens. Souvent perplexe, j'ai trouvé certains passages longs et ennuyeux.
Ce roman offre toutefois des moments de réflexion intéressants (l'envie d'enfant dans un couple, la recherche d'inspiration de l'écrivain et ses limites), mais l'ensemble reste pour moi trop inégal.
J'espère avoir plus de chance sur mes prochaines lectures...
Ma note : 2,5/5