420 pages - Editions Liana Levi- 2011 pour la traduction française
1986 à Rome. Leo Pontecorvo, la petite cinquantaine, a tout pour lui. Issu d'une famille juive bourgeoise au sein de laquelle il n'a jamais manqué de rien, il est un brillant et respecté cancérologue spécialisé en pédiatrie. Marié à Rachel, venant elle d'un milieu plus modeste, ils ont deux garçons, Filippo et Samuel. Ils vivent dans une villa cossue de la banlieue chic et protégée de Rome.
Tout bascule le jour où Leo se retrouve accusé d'avoir séduit Camilla, douze ans, la petite amie de son fils cadet. En effet, Léo a toujours été couvé et cherché à se protéger, d'abord par sa mère puis par femme. Aussi, lorsque tombe cette accusation (qui n'est d'ailleurs qu'une affabulation), il se trouve totalement désorienté et ne réalise pas bien ce qui lui arrive. Au lieu de se battre, il se replie sur lui-même et se met en retrait. D'abord physiquement, en allant vivre dans le sous-sol aménagé de sa maison, et moralement, en coupant tout contact avec les siens. Seul son avocat, un ami d'enfance, reste en contact avec lui.
Au cours de ma lecture, je me suis demandé à plusieurs reprises comment j'allais parler de ce livre, en faire des éloges ou rester sur la réserve. Eh bien, aujourd'hui encore, je n'ai pas tranché. L'histoire est très fouillée, les personnages principaux ont de l'épaisseur, la situation de Léo est décortiquée sous tous ses aspects. Et dans l'exercice, c'est réussi.
Mais ces qualités font aussi les défauts de ce livre. Au fond, il ne se passe pas grand chose et on est beaucoup dans l'introspection. C'est intéressant, certes, mais on aimerait bien que ça bouge un peu. Du coup, j'ai parfois trouvé cela un peu long.
Alors je vais avoir une position de Normand ou de Suisse (c'est selon), disant que cela pourra plaire à certains et pas à d'autres.
Je reviens d'ailleurs 10 jours après avoir écrit ce billet (je n'avais pas emmené le livre dans mes valises) et je crois que je ne vais pas continuer ma lecture...
Ma note : 2,5/5