Editions Jean-Claude Lattès - 2012- 411 pages
Marie, la cinquantaine, libraire, vit seule à Paris. Son mari, Alex, pianiste, est parti s'isoler à Corfou pour trouver l'inspiration et composer. Marie a deux soeurs: Anne, installée en Bretagne, sculptrice, qui fait découvrir son art à des jeunes en difficultés qu'elle accueille chez elle; Lise, vit, elle, aux Antilles.
Marie et Alex ont deux filles: Sarah, mère célibataire et veuve,qui vit aussi à Paris et Elsa, jeune femme solitaire, qui vient d'emménager à New-York, son diplôme de médecin en poche.
Toute cette famille a bien du mal à se comprendre, à communiquer. Pas d'animosité entre eux mais chacun se cherche, doit trouver sa place. Et sutout, ils vivent tous avec le spectre de Gabriel, mari de Sarah, disparu en mer un an auparavant, en ramenant le bateau de Lise aux Antilles. Chacun éprouve de l'incompréhension face à ce drame, d'autant que le corps n'a jamais été retrouvé. Mais aussi de la culpabilité, des regrets...
Aussi, lorsqu'Elsa tombe nez à nez avec Gabriel aux urgences de l'hôpital de New-York, tout est remis en question.
Le contexte de cette lecture ne pouvait être plus favorable: je suis en vacances, ce sont les fêtes donc période plutôt joyeuse, plus de temps pour me reposer et lire. Et bien heureusement que j'étais dans un état d'esprit positif sinon je ne sais pas dans quel état j'aurais fini ce livre. Que je n'ai pas fini d'ailleurs (une fois de plus, c'est la série noire en ce moment). Tous les personnages se sentent ou seuls ou malheureux ou insatisfaits. On ne comprend pas bien pourquoi tout le monde est accablé par la disparition de Gabriel alors que, pour certains, ils ne le connaissaient pas plus que ça. D'autant qu'il est le fils de la maitresse du père des trois soeurs (vous suivez là??), donc du grand-père de Sarah et Elsa.
Les réactions d'Elsa sont aussi très surprenantes, je n'ai pas trouvé ce personnage sympathique. Elle semble porter au fond d'elle un mal-être qui la ronge et puis, pouf, d'un coup, elle s'ouvre à un collègue et tout est résolu, elle retrouve la joie de vivre, élabore des projets. Mais elle résiste à ce confident transi, alors qu'on sait très bien qu'ils vont finir ensemble (on aurait gagné du temps...).
Alex, lui, part vivre seul en Grèce pour composer: ça n'a l'air de déranger personne qu'il laisse seule sa femme et s'éloigne de ses filles. Enfin, les artistes me direz-vous...
Les dialogues sont souvent l'occasion de glisser une phrase poétique ou une réflexion philosophique sur la vie, la famille, la liberté, le besoin de s'évader.
Bref, je n'ai pas accroché avec ce livre, qui est en fait la suite du premier roman de Françoise Kerymer, Il faut laisser les cactus dans le placard. D'après ce que j'ai pu lire sur le net, on saisit mieux certains aspects si on le lit d'abord. Je l'avais noté mais je crois que je vais passer mon tour finalement.
Pas un roman pour moi, ces personnages qui se torturent sans cesse l'esprit me lassent un peu. Mais il pourra plaire à d'autres?
Ma note: 2 / 5