Editions Stock- 2014- 196 pages
Le Constellation, reliant Paris à New-York, c'est l'avion à bord duquel est mort Marcel Cerdan en octobre 1949. En parallèle du récit de ce drame, l'auteur s'attache à retracer la vie, ou en tous cas des morceaux de vie, le contexte de leur présence dans cet engin, des passagers de vol.
Ce que je voudrais mettre en avant c'est la qualité de l'écriture. Quelle maîtrise, c'est vraiment remarquable, et pour moi le point fort de ce roman.
Le récit, qui fait revivre le temps de quelques pages ces personnes, anonymes ou non, est intéressant. Adrien Bosc n'inonde pas de détails inutiles, il a su doser juste ce qu'il faut.
Ce qui m'a manqué, c'est un fil conducteur, un lien entre tous ces personnages, qui n'ont de commun que le fait d'avoir été passagers de ce vol et d'en être morts. J'ai ressenti une lassitude au bout d'un moment face à cette succession d'histoires, qui ont le mérite de ne pas être longues, je le répète.
J'ai néanmoins été touchée par l'importance du travail de recherche et l'implication du romancier. On sent un réel attachement à ces personnes à la destinée tragique.l'auteur réserve d'ailleurs le même traitement -où presque- à tous, en dépit de la notoriété de certains tels que Marcel Cerdan ou Ginette Neveu . À noter toutefois que, au vu du type d'avion qu'était le Constellation, le vol était réservé à des privilégiés ,des personnes d'un certain statut, a l'exception de trois ou quatre d'entre eux, les jeunes Basques notamment.
Je m'interroge cependant sur la qualification de roman par l'éditeur : tout ce qui est consigné dans ce livre n'est-il pas vrai et le fruit d'un travail de recherche ?
Ma note: 3 / 5