Editions Fleuve Noir - 2013- 594 pages
A la suite d'un braquage qui a mal tourné, Raphaël, William son frère, Fred et Christel, se réfugient dans une maison en rase campagne où vit Sandra, vétérinaire, sommée de soigner William grièvement blessé à la suite d'échanges de balles. Raphaël refuse de reprendre la route tant que son frère n'est pas remis sur pied. Peu lui importe que le mari de Sandra, parti en déplacement, soit bientôt de retour, il s'en occupera. Sauf que les évènements prennent une tournure inattendue...
Si un jour je devais me retrouver avec Karine Giébel et Sandrine Collette (Des noeuds d'acier) dans une maison un peu isolée, je ne serais vraiment pas tranquille! Karine Giébel, dont c'est le deuxième livre que je découvre, avait déjà traité de la séquestration dans Les morsures de l'ombre, et elle réitère ici. Ce thriller réunit tous les codes: suspens, rebondissements, personnages qui se révèlent bien différents de ce qu'ils laissent paraître...
Mais alors là, c'est un peu la surenchère dans le genre hémoglobine, situations insoutenables, tortures. A un moment donné je me suis dit que c'était trop et j'ai bien failli abandonner ma lecture à cause de cela. Pourtant, je ne me considère pas comme une petite nature côté polars. Franchement, c'est horrible. Dans Des noeuds d'acier, c'était déjà costaud mais ça ne m'a pas fait le même effet. Ou alors c'est justement parce que j'avais lu celui-ci que j'avais eu ma dose de glauque et de sordide.
Je n'ai donc pas abandonné car Karine Giébel s'y entend pour faire durer le suspens, pour maintenir le lecteur en haleine et je voulais malgré tout savoir comment tout cela allait bien pouvoir se terminer. Je passe donc sur la qualité des dialogues parfois limite, et les situations un peu répétitives, j'étais accrochée au bouquin, le page-turner par excellence, je l'ai lu d'une traite sans arriver à le lâcher. Très paradoxal me direz-vous...
Et comme je suis un peu maso sur les bords, je vais continuer à lire Karine Giébel, surtout Meurtres pour rédemption, qui est très bien paraît-il.
Ma note: