Editions Plon - 2010- 300 pages
Paris, 1975. Camille, 35 ans, vient de perdre sa mère. Au milieu des courriers de condoléances, une lettre retient son attention. Elle provient d'un inconnu qui entreprend un récit qui lui parait d'abord tout à fait étranger, et dont elle réalise au fur et à mesure de la lecture, qu'il retrace sa vie, ou du moins celle de sa naissance:
Fin des années 30, dans un petit village, Annie, jeune fille insouciante et passionnée de peinture, fait la connaissance de Madame M., venue s'installer dans une demeure cossue avec son mari. Une amitié s'installe entre les deux jeunes femmes et le temps des confidences arrive: Madame M. ne peut avoir d'enfant et souffre énormément de ce manque. Annie lui propose alors de porter son enfant. Aussi insensée que cette proposition puisse paraître, Mamade M. finit par accepter, voyant là le dernier recours pour concrétiser cette maternité tant désirée.
J'ai lu ce roman d'une traite, je l'ai dévoré. Cela faisait une éternité que je l'avais dans ma PAL et il était plus que temps que son tour arrive. Le récit est poignant, on ressent une tension constante. De plus, l'histoire de cette maternité est relatée par différents protagonistes: Annie, Madame M. et Louis, le jeune amoureux d'Annie qui sera témoin indirect de ce drame. Ils livrent alors chacun leur version ce qui donne un éclairage des faits tout au long du livre. Le lecteur suit ces personnages aux sentiments complexes, tous soumis aux conséquences de la situation dans laquelle ils se sont installés.
Cette histoire donne à réfléchir sur la maternité, le désir d'enfant tellement puissant et viscéral qu'il peut amener à faire des choses plus que discutables. Mais aussi la trahison, l'humiliation qui entraînent les personnages dans une sprirale infernale. L'auteure maitrise parfaitement le récit, elle signe ici son premier roman.
Les avis de Valérie, Mrs B, Sylire qui l'ont lu en audio et Enna.
Ma note: