Editions Albin Michel - 2014 pour l'édition originale et la traduction française - 357 pages
1996. Joanna vient de terminer ses études de lettres, et de quitter Londres pour New-York où elle vient de décrocher un emploi d'assistante dans une agence littéraire, chargée donc de s'occuper d'auteurs. Pour cette agence, la figure de proue s'appelle Salinger. Joanna est en charge notamment de réceptionner et répondre aux lettres des admirateurs du célèbre écrivain, lequel vit reclus à la campagne et refuse tout contact avec ses fans.
La jeune femme vit avec son petit ami Don, qui s'essaie à l'écriture d'un livre. Entre fêtes chez les amis, le coût élevé de la vie à New-York et une certaine quête d'elle-même, Joanna raconte ici son année à New-York.
Ce livre aurait pu être sous-titré "Chronique d'une année new-yorkaise". Je l'ai perçu en effet comme un hommage à la ville de New-York, même si la vie n'y est pas toujours simple, surtout lorsqu'on a un petit salaire. Le fait de bien connaitre la ville représente indéniablement un plus. J'y suis allée il y a vingt ans alors même si plein de choses ne s'oublient pas, là j'ai eu du mal à visualiser les lieux.
L'auteure raconte avec humour et tendresse la vie de cette agence littéraire qui a du mal à franchir le pas de la modernité à l'aube du XXIème siècle. Certains passages sont bien réussis, et font naître une certaine nostalgie chez le lecteur (vous savez quand on se dit: "Ah oui, tu te souviens ce truc...?"). La mention même de l'usage de la machine à écrire pour taper les lettres apporte un charme désuet au récit. On ressent le poids d'une tradition, volontairement perpétuée par la responsable, personnage haut en couleurs. Les relations qu'elle entretient avec Joanna m'ont parfois fait penser au Diable s'habille en Prada. Ce qui n'est pas vraiment un compliment, même si ce n'est pourtant pas le but, mais cette référence m'est venue spontanément à l'esprit.
Enfin, en quête d'elle-même, il s'agit également de la construction de la vie d'une jeune fille de vingt-quatre ans. Bon, cette partie est clairement pour moi la moins intéressante.
En bref, un récit pas désagréable mais pas indispensable non plus.
Ma note: 3 / 5