Editions Métailié- 2007 pour l'édition originale- 2010 pour la traduction française- 304 pages
Erlendur vient constater le suicide par pendaison d'une jeune femme, Maria, dans son chalet. Son mari, Baldvin, parait peu surpris, expliquant que sa femme ne s'était jamais remise cde la mort de sa mère avec laquelle elle entretenait une relation quasi fusionnelle. Erlendur découvre également que Maria a perdu son père lorsque celle-ci était enfant, noyé dans un lac.
Alors que la thèse du suicide n'a aucune raison d'être remise en cause, Erlendur s'attache à découvrir ce qui a poussé cette femme à commettre cet acte extrême.
Parmi toutes les figures d'enquêteurs de la littérature policière, je crois qu'Erlendur fait partie de mes préférés, voire mon favori. Car ce que j'aime chez Arnaldur Indridason, c'est sa capacité à faire la part belle à ses personnages. Cette enquête, qui n'en est pas vraiment une d'ailleurs puisque le suicide comme cause de la mort est bien confirmé, s'apparente davantage à une quête. D'abord, guidée par son instinct de policier qui le pousse à aller plus loin dans les investigations.
Et aussi car elle rappelle à Erlendur le drame personnel qu'il a vécu enfant: la disparition de son petit frère dans une tempête de neige, et dont le corps n'a jamais été retrouvé. Cet événement a marqué non seulement la famille qui ne s'est jamais vraiment remise, mais encore plus Erlendur qui était à ses côtés lorsque la tempête s'est levée. Lui en a réchappé, son frère non. Le thème des disparitions est toujours très présent chez cet enquêteur.
Dans cet opus, on en apprend aussi plus sur la vie privée d'Erlendur. Ses relations parfois diffciles avec son ex, ses enfants. Et les difficultés qu'il rencontre dans les relations humaines tout court, sans doute liées à ce drame qui le hante depuis l'enfance.
On passera donc sur le fait qu'il soit en mesure de passer du temps sur une affaire qui n'en est pas une (et qu'en est-il des autres dossiers actifs?? A-t-il du temps à revendre?), chose qu'il entreprend d'ailleurs sans en avertir sa hiérarchie. Car lire un livre d'Indridason, c'est la garantie d'un moment de lecture de grande qualité. Je suis fan, j'vous dis...
Ma note: