Éditions Fayard - 2017- 208 pages
Aure Atika, actrice et réalisatrice, raconte sa mère, Odette, surnommée Ode, une femme bohème, fantasque, anti-confirmiste, qui evolue dans le milieu artistique. L'auteure raconte cette enfance et cette adolescence, aux côtés - quoique pas toujours...- de sa mère imprévisible.
Au- delà de la démarche de passer outre la notoriété de son auteure, l'énjeu dans ce genre de recit est de réussir à intéresser le lecteur à sa propre histoire. Je me souviens à ce titre du livre de Marc Lavoine, L'homme qui ment, qui n'avait pas réussi à m'accrocher. Ici, j'y ai trouvé davantage d'intérêt. Alors soyons clairs: l'écriture est simple (mais pas simpliste), les transitions entre les chapitres inexistantes, on lit une succession d'événements et d'anecdotes . Mais peu importe, au fond, cela ne gêne en rien la compréhension et ce parti pris se révèle assez cohérent, parce que la memoire fonctionne aussi comme cela.
Et pour aller même plus loin, j'ai été plus touchée par le "personnage" d'Aure que celui de sa mère. Elle rapporte comment enfant, sa mère représentait tout pour elle, un mélange d'admiration, d'amusement et surtout beaucoup d'amour. Et puis, de façon très transparente, l'auteure explique comment toutes les frasques et l'instabilité de sa mère ont commencé à peser dans sa vie d'adolescente, mais avec, une fois encore, toujours beaucoup d'amour ,de tendresse et de bienveillance.
J'ai été sensible à ce témoignage, la sincérité qui se dégage de ce récit, sur ce qu'il révèle de sentiments et du rapport mère -fille également.
Ma note: