Editions Flammarion - 2014- 225 pages
Une photo de quatre enfants entre 6 et 13 ans, quatre frères et une soeur, trouvée par hasard, constitue le point de départ d'une véritable enquête que mène Jean-Marc Parisis pour retracer le parcours de ces enfants victimes de la Shoah. Elle le mène sur des terres qu'il connait bien, en Dordogne, où il a passé de nombreuses vacances étant enfant, entouré de siens, et ignorant tout du (des) drame(s) qui se sont joué dans cette campagne.
En premier lieu, cette photo suscite d'emblée une émotion face à ces visages juvéniles, innocents, qui vont connaitre l'horreur. L'auteur rapporte l'émotion qui l'a submergé lorsqu'il a découvert cette "proximité" , un mélange d'effarement et de recueillement lié aux évènements qui se sont déroulés en ces lieux qu'il connait si bien, qui lui sont si familiers mais dont il n'a jamais soupçonné l'existence. L'auteur revient également sur les lieux, accompagné d'un survivant.
Le point de départ était intéressant, la genèse de cette exploration de l'Histoire, en même temps qu'une introspection de l'auteur proposaient un angle de vue original. Mais je n'ai pas réussi à rentrer dans le récit, à m'attacher aux personnes citées. Certains passages m'ont d'ailleurs paru confus, je n'arrivais plus à savoir qui était qui. De plus, je ne suis pas parvenue à bien visualiser les lieux, je ne connais pas cette région.
Par ailleurs, je n'ai rien appris de vraiment nouveau sur cette période de l'Occupation. Le côté très factuel a probablement dû me tenir à distance. L'idée d'insérer des photos apporte en revanche un plus au récit. Et cette photo des enfants, d'où tout est parti, reste très émouvante.
J'ai le sentiment d'avoir lu un récit à la fois factuel et intimiste, sans parvenir à m'immerger.
Ma note: 2,5 / 5