Editions Fleuve Noir- 2010- 431 pages
Autant l'annoncer dès à présent: je suis une inconditionnelle des romans de Thilliez. J'aime les atmosphères qu'il arrive à créer, ses intrigues au suspens haletant, ses personnages attachants, et l'incursion de la science (accessible et compréhensible) pour expliquer le comportement humain (ce qui n'était pas gagné pour un esprit aussi peu mathématique et logique que le mien). Et, une fois encore, pari gagné.
Tout débute en Normandie par la découverte d'un charnier de cinq cadavres mutilés, enterrés dans un terrain vague. L'identification s'avère très difficile, d'autant qu'aucune disparition déclarée ne correspond au signalement de ces corps. Appelé en tant qu'analyste comportementaliste, le commissaire Franck Sharko doit composer avec sa schizophrénie, développée depuis la mort de sa femme et sa fille.
Pendant ce temps, à Lille, Ludovic, amateur de cinéma, et accessoirement ex du lieutenant de police Lucie Henebelle, fait l'acquisition d'un lot de vieilles bobines, parmi laquelle se trouve un film anonyme, qui fait perdre la vue à Ludovic. Alertée, Lucie visionne à son tour ce film, tourné en 1955, pour le moins étrange et malsain. Une étude approfondie revèle qu'il n'existe pas un mais deux films sur cette bobine.
Très vite, le lien est fait entre les deux affaires, et les deux flics se retrouvent en binôme pour une enquête qui les entraine en Egypte, puis au Canada.
Eh bien voilà, Franck Thilliez a encore réussi à m'embarquer dans son histoire, riche en mystères, avec des passages et une morale qui font froid dans le dos. Les personnages de Lucie Henebelle et Franck Sharko sont aussi très attachants, ont de l'épaisseur, ce qui est également le cas des personnages secondaires. Je l'ai lu d'une traite et me suis régalée.
Au cours de ma lecture, je me suis quand même dit qu'il fallait que je fasse une (micro) pause dans les polars, car j'en ai lu pas mal ces derniers temps (des très bien, certes). Mais aux dernières lignes du roman, j'ai été tellement surprise, que j'ai bien compris que Gataca, second volet de ce dyptique, n'allait pas tarder à atterrir sur ma table de chevet...
En bref, un coup de coeur.
Et deuxième challenge qui démarre sur les chapeaux de roues.
Ma note : 5/5
commenter cet article …