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4 février 2020 2 04 /02 /février /2020 10:58

Editions Fleuve noir - 2015 - 471 pages

C'est le casse du siècle. Ou plutôt l'un des plus beaux coups réalisés que ce braquage à l'aéroport de Zaventem à Bruxelles, sans haine, ni violence. Aussitôt, la police soupçonne Franck Jammet, braqueur de haut vol, fraîchement sorti de prison.

De son côté, c'est un modeste épicier qui vient trouver Jean Villemont, avocat, pour défendre son fils, Akim Bachir, qui vient d'être arrêté et incarcéré pour avoir braqué un bureau de poste. Le jeune homme, au passé de déliquant, semblait pourtant s'être rangé des voitures, marié, père d'un petit garçon. En visionnat les caméras de surveillance, Jean Villemont en est persuadé: Akim a simulé cette attaque. Il n'est pas venu dans le bureau de poste pour le braquer mais pour se réfugier, étant sans doute poursuivi. Mais par qui? Et pourquoi, même en prison, se sent-il menacé et a-t-il demandé à sa femme de fuir avec leur fils?

Cela faisait un moment que j'avais ce livre dans ma PAL, acheté à Quais du Polar où j'avais découvert cet auteur belge. Le lecteur se retrouve ici en immersion dans le milieu du grand banditisme, option braqueurs. Pour Franck Jammet et sa bande, les règles sont strictes: ne jamais faire usage d'armes à feu pour ne blesser, et encore moins tuer, personne. On suit sa trajectoire, sa rencontre avec sa femme Julie, et le tiraillement incessant, plus ou moins assumé, entre une vie rangée et l'adrénaline des casses, des cavales.

Jean Villemont, lui, se situe à la croisée des chemins. Sa femme Estelle vient de le quitter, et il nourrit encore l'espour d'un hypothétique retour. Il rencontre lors d'une soirée Leila, une jeune avocate, avec laquelle il entame un début de relation. Malgré la bienveillance de la jeune femme, Jean ne parvient pas à lâcher prise et à oublier Estelle. D'autant plus que l'avocat se trouve embarqué dans une affaire qui le rend de plus en plus borderline.

Une découverte plutôt sympathique, un livre à conseiller à celles et ceux qui aiment les parcours de vie spectaculaires mais softs. Le récit s'attache grandement à la psychologie des personnages, pour leur donner de l'épaisseur. Un auteur que je relirai.

Ma note:

 

Concerto pour quatre mains - Paul Colize
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20 janvier 2020 1 20 /01 /janvier /2020 17:36

Editions Sonatine - 1989 pour l'édition originale - 2019 pour la traduction française- 704 pages

1871. James Davenall, héritier d'une famille d'aristocrates anglais, disparaît en laissant une lettre annonçant son intention de mettre fin à ses jours. Son corps ne sera jamais retrouvé.

1882. Constance Sumner, jadis fiancée à James Davenall, a refait sa vie en épousant William Trenchard, avec lequel elle a eu une petite fille. Un matin de septembre, un homme se présente au portail de la demeure des Trenchard, un certain James Norton. Ce dernier affirme être James Davenall, disparu onze ans plus tôt. Il a également rendu visite aux autres membres de la famille Davenall: Catherine, la mère, Hugo le frère cadet et Richard, l'oncle, provoquant la stupeur générale. Aucun d'eux ne reconnait en cet individu le défunt, d'autant plus que les conséquences d'une telle réapparation ne seraient pas anodines: un titre de baronnet, la fortune et le patrimoine des Davenall sont en jeu.

Une bataille s'engage entre le jeune homme d'un côté, et la famille Davenall et William Trenchard, de l'autre. Face à l'excellente connaissance de James Norton de l'histoire et des événements de la famille, le doute s'insinue chez certains, alors que d'autres réfutent toute filiation. James Norton est-il vraiment James Davenall ou un usurpateur?

A cette question, l'auteur prend un malin plaisir à n'y répondre que dans les dernières pages du livre. Tout au long du récit, le lecteur penche tour à tour pour le oui ou le non, sans parvenir à trancher, jusqu'à la fin. 

Robert Goddard démontre une fois encore qu'il est spécialiste dans le roman familial à suspens où dominent mystères et rebondissements. Secrets de famille, non-dits, rancoeurs, vengeances, complots, manipulations, tout ressurgit pour cette famille, l'obligeant à ressasser le passé pour éclairer le présent et dénouer la situation. 

Alors clairement, sur 700 pages, on en aurait coupé les 2/3, l'histoire se tenait. Mais ç'eut été vraiment dommage de se priver de tout ce romanesque et de cette immersion dans la société britannique victorienne, le plaisir n'aurait clairement pas été le même.

E,core un très bon moment de lecture passé avec cet auteur, je me suis régalée (une des clés de l'intrigue m'a paru un peu...glauque, c'est mon bémol).

Ma note:

 

L'héritage Davenall - Robert Goddard
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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 11:55

Comme l'année dernière, je reprends l'idée du calendrier de l'Avent littéraire pour une rétrospective sur mes lectures 2019. J'ai moins lu cette année, ça ne va pas du tout, je vais me reprendre wink

Désolée pour la mise en page approximative, ce qui ne change pas, c'est que je suis toujours aussi peu douée en informatique.

Jour 1 : Ma première lecture de l'année

Une belle découverte

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 2 : Le livre que j'attendais le plus

Je triche un peu sur la réponse car il s'agit d'un livre qui était déjà sorti mais je le choisis car j'avais hâte de poursuivre les aventures d'Elena et Lila.

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 3 : Le livre dont l'écriture m'a éblouie

Peut-être pas éblouie mais bluffée, ça oui.

 

Jour 4 : Le livre le plus bref

128 pages. Un texte bref, écrit dans un souffle, un hymne à la vie.

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 5: Mon plus gros pavé

Pas un énorme non plus, n'empêche c'est le plus épais pour moi cette année (640 pages en poche)

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 6 : La plus belle couverture

Et quand le récit tient toutes les promesses de la couverture...

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 7: Le livre le plus dépaysant

Pour l'aspect historique et un peu décalé des personnages.

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 8 : La découverte d'un auteur

Avec les 68, les occasions ne manquent pas! Il y en a eu beaucoup cette année finalement, pas toujours dans le cadre des premiers romans cela dit. 

Je citerai Anna Hope que j'ai découverte avec ce titre, à l'occasion d'une lecture commune bien sympathique.

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 9 : Le meilleur personnage

Turner, le flic de la brigade criminelle, pour ce qui le tient debout, sa soif de justice et aussi parce qu'il ne faut pas trop le chauffer...

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 10: Le livre le plus déstabilisant

Pas pour de bonnes raisons, j'ai trouvé ce thriller très très glauque.

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 11: Le livre le plus original

Une fois encore, A la ligne de Joseph Ponthus

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 12: Le livre le plus instructif

Car je ne connaissais rien de la vie de celui qui a inventé ce langage.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 13: Le livre le plus émouvant

Quelle claque ce livre!

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 14: Le livre le plus drôle

Drôle est peut-être un bien grand mot mais j'aime l'écriture fraiche de cet auteur, ses personnages et ses histoires qui ont du piquant.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 15: Un livre qui sort de mes habitudes

Roman apprenté au développement personnel, je ne sais pas ce qui m'a attirée vers ce livre, ou plutôt si, c'est sa couverture, mais qui aurait aussi dû me mettre en garde (rien que le bandeau déjà...)

Bon, finalement, j'ai passé un bon moment, même si je ne suis toujours pas attirée par le genre.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 16: Le livre que tout le monde a aimé...sauf moi!

Je suis restée totalement insensible à cette histoire.

 

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 17: Le livre lu sur les conseils de quelqu'un

Sur les conseils de ma soeur.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 18: Le plus beau titre

Encore, car il est très juste et en dit long.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 19: Un prix littéraire

Prix Maurice Genevoix en 2014.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 20: Le livre le plus poétique

Ce livre se revendique comme embrassant la forme poétique par moments.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 21: Le livre le plus politique

Parce qu'il fallait en trouver un...

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 22: Le livre dont le héros a réellement existé

Marx et Engels.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 23: Joker: le livre qui ne rentre dans aucune catégorie

Il n'a rien d'exceptionnel, si ce n'est être un page turner efficace, et que c'est exactement cela que j'attends d'une telle lecture. Contrat rempli, donc.

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent

Jour 24: Ma dernière lecture de l'année

Sans doute celle-ci, car c'est un pavé (700 pages). Plongée dans l'Angleterre victorienne, style pompeux parfois au charme désuet, secrets, intrigues, rebondissements, romanesque, malgré des longueurs, j'adore!

Bilan lectures 2019 - Calendrier de l'Avent
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17 décembre 2019 2 17 /12 /décembre /2019 16:03

 

Editions Gallimard - 2016- 288 pages

Alors qu'elle vient passer quelques jours de vacances chez ses parents en Bretagne, accompagnée de son fiancé, Delphine découvre une biblithèque d'un genre particulier. Créée par le précédent propriétaire, aujourd'hui décédé, elle regroupe les livres refusés par les éditeurs. Delphine et son compagnon tombent ainsi sur le manuscrit d'un certain Henri Pick. Editrice chez Grasset, elle décide aussitôt de le publier, pensant avoir déniché un chef d'oeuvre. Le couple rend visite à la veuve d'Henri Pick, feu propriétaire d'une pizzeria devenue depuis une crêperie, pour lui apprendre la bonne nouvelle et surtout la convaincre d'en autoriser la publication. L'aventure de ce livre va bouleverser la vie de bien des personnages...

Retrouver David Foenkinos est toujours un plaisir. J'apprécie de renouer avec son écriture rafraîchissante et de faire connaissance avec des personnages souvent truculents. Ici, l'intrigue se cristallise autour d'un mystérieux livre et son auteur, non moins mystérieux. Car sa veuve est formelle: son mari n'a jamais lu un seul livre, alors de là à en écrire un!

Le succès, la notoriété soudaine, l'appât du gain révèlent les caractères de certains protagonistes mais ce livre suscite aussi la méfiance, incarnée par un critique littéraire sur le déclin, Jean-Michel rouche.

Bien écrit, léger, ce livre propose une réflexion sur la démarche littéraire et éditoriale, ainsi que les réactions liées au succès. On passe un bon moment.

Ma note:

 

Le mystère Henri Pick - David Foenkinos
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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 16:41

Editions Albin Michel - 2019- 432 pages

L'inspecteur Kornélius Jakobsson est appelé au volvan du désert de l'Askja, en Islande, par un jeune homme qui affirme avoir filmé avec son drone le cadavre d'une femme nue gisant au fond du cratère. Or, à son arivée, de cadavre, il n'y a plus. Où est-il passé? Qui l'a déplacé? A la recherche de témoins, l'inspecteur se rend à la maison la plus proche de ce lieu isolé. Le propriétaire est un vieux monsieur atteint de la maladie d'Alzheimer; pas facile dans ces conditions de faire appel à la mémoire et de mener un interrogatoire. Kornélius repère pourtant une présence féminine récente dans la maison. Il décide d'emmener le vieil homme au commissariat le plus proche, qui se trouve tout de même à trois ou quatre heures de route. En chemin, lors d'une halte dans un lieu fréquenté par les touristes, ils sont la cible d'un mystérieux sniper qui, heureusement, ne fait pas de victimes. Dans la panique, le vieil homme a disparu...

Je n'avais encore jamais lu Ian Manook, auteur du fameux Yeruldegger qui se déroulait en Mongolie. Ici, nous voilà en Islande, et cet opus fait suite au précédent, Heimaey. Mais il est tout à fait possible de lire celui-ci d'emblée.

Nous voici embarqués dans une drôle d'aventure, dans un paysage pour le moins particulier, l'Askja, lieu des montagnes totalement isolé, qui fait partie des personnages. Ces derniers sont d'ailleurs bien campés. Kornélius ne fait exception à la figure de l'inspecteur torturé de la littérature nordique et a des comptes à régler avec sa propre histoire familiale, ce à quoi il n'échappe pas au cours du récit. 

Pour les besoins de l'enquête, il est affublé de deux policiers, Komsi et Spinoza (ce sont des surnoms...), deux acolytes dignes de Dupont et Dupond. Les personnages féminins ont eux ceci de commun qu'elles ont toutes couché avec Kornélius (ou presque...).

Il y a beaucoup d'humour dans ce livre, l'auteur met en scène des situations drôles, improbables. Les personnages apportent un vrai plus. L'enquête soulève des questions plus politiques, en rapport avec une vieille affaire qui s'était déroulée dans les années soixante-dix, aux ressemblances troublantes. 

Un très bon moment de lecture, qui renouvelle un peu le genre.

Ma note

 

Askja - Ian Manook
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12 novembre 2019 2 12 /11 /novembre /2019 09:33

Editions Albin Michel - 2019- 445 pages

Londres, 1851. Engels vient rejoindre son ami Karl Marx, alias Le Maure, pour le sortir d'une situation compliquée. Marx, marié à une baronne, a fait un enfant à la bonne. Il faut faire disparaitre ce bâtard et éviter le scandale. Engels trouve alors une jeune femme pour recueillir le nourrisson. Charlotte, jeune immigrée irlandaise, vient de perdre l'enfant qu'elle attendait, à la suite d'une agression. 

Pendant ce temps, la guerre de Sécession fait rage aux Etats-Unis et perturbe fortement l'approvisionnement en coton, déstabilisant l'activité textile en Angleterre. A la tête d'une usine travaillant le coton, Engels, issu d'une riche famille d'industriels allemands, met en place de nouveaux procédés de fabrication et s'attache à offrir de meilleures conditions de travail, aidé par deux soeurs ouvrières dans son usine, Lydia et Mary, qu'il prend sous son aile.

Quant à Charlotte, elle tente de vivre tant bien que mal avec son fils adoptif, Freddy. Comme la majorité des personnes de la communauté irlandaise, ayant fui la Grande famine, stigmatisée et rejetée par les Anglais, Charlotte vit dans la misère, au gré des rencontres dans lendemain.

Dès la couverture et l'entame du livre, je m'attendais à retrouver l'atmosphère des romans de Dickens, ce que j'ai effectivement retrouvé, en partie. Les quartiers de misère, habités ici par les Irlandais surtout, vivant aux côtés des plus aisés. Milieu du XIXème siècle, avec pour toile de fond la Révolution industrielle et la condition ouvrière, l'auteur met en scène des personnages historiques réels: Engels et Marx; Freddy aussi, celui-ci ayant réellement existé.

Marx est ici décrit aux antipodes de ceux dont il théorise la lutte imminente. Montré comme un personnage oisif, il occupe ses journées à rédiger son grand livre, sans en savoir davantage au cours de la lecture. Il entretient également un rapport à l'argent pour le moins paradoxal au vu de ses futurs écrits. 

Engels, de son côté, possède l'argent et finance une grande partie de l'action de Marx, y compris son train de vie. 

Le romanesque y est mais pour autant je ressors déçue de cette lecture. J'ai trouvé des longueurs, et surtout, je n'ai pas compris la valeur ajoutée d'avoir mis en scène des personnages historiques. Il m'a semblé que cela n'apportait pas grand chose au récit et que des personnages de fiction auraient tout aussi bien fait l'affaire. Je n'avais pas accroché avec le premier roman de Sébastien Spitzer, Ces rêves qu'on piétine (j'avais abandonné).

Enfin, ne lisez pas la quatrième de couverture, bien trop bavarde!

Ma note:

 

Le coeur battant du monde - Sébastien Spitzer
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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 16:53

Le livre de poche - 2019- 2014 pour l'édition originale- 2018 pour la traduction française - 480 pages 

Martin Schwartz, dévasté par la mort de sa femme et de son fils lors d'une croisière quelques années auparavant, est flic spécialisé dans les opérations d'infiltration. Un jour, il reçoit un appel étrange: l'ours en peluche de son fils vient d'être retrouvé sur le pont du bateau où il avait disparu. une fois sur les lieux, Martin enquête sur la réapparition d'une fillette, Anouk, portée disparue depuis plusieurs semaines.

Chose que j'ai apprise à la lecture de ce livre, c'est que les bateaux de croisière sont le lieu idéal pour se suicider, ou faire disparaitre quelqu'un. Et à bien y réfléchir, on comprend pourquoi: le bateau est suffisamment grand et bondé pour passer inaperçu, la distance avec l'eau ainsi que sa température ne laissent que peu de chances à la survie, bref le lecteur se retrouve ici dans une sorte de huis-clos, à l'allure de ville miniature. 

Le livre répond aux codes du genre. On tourne les pages avec ferveur avec l'envie de connaître la suite, on rencontre une galerie de personnages hauts en couleur, les rebondissements sont aussi présents. Mais globalement, l'ambiance et la tournure de l'intrigue sont quand même assez glauques, parfois trop pour moi. J'ai été gênée aussi par quelques invraisemblances et raccourcis. Enfin, le personnage principal du flic ne m'a pas tellement plu.

Je découvrais cet auteur avec ce titre, attirée par le résumé et la couverture de cette édition poche, pas sûre que je réitère l'expérience avec cet écrivain.

Ma note:

 

Passager 23 - Sebastian Fitzek
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22 août 2019 4 22 /08 /août /2019 15:14

J'ai été mauvaise élève lors de cette session de janvier des 68 premières fois. J'ai lu des livres mais n'ai pas fait de billet. Pas tous, heureusement, mais sur certains, et cela n'était pas lié au fait que j'avais aimé ou non. Alors comme ces lectures remontent maintenant à plusieurs semaines, j'ai décidé de faire un billet de rattrapage pour quatre livres de la sélection, pour vous faire part de mon ressenti.

Editions de La Table Ronde - 2019 - 272 pages

Présentation de l'éditeur:

C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet. C’est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l’odeur de la mer.   

On a pas mal entendu parler de ce livre, c'est tant mieux. Ce livre est un OVNI, une prouesse. L'auteur rapporte avec beaucoup d'authenticité son expérience d'ouvrier, décrivant ce monde dans toute sa diversité, sa complexité et sa dureté. Il évoque les courageux, les généreux ceux qui n'auront jamais da'utre horizon que le travail à la chaine, à la ligne, les cons, le tout teinté d'humour et de poésie, dans un récit à la structure surprenante. Sûr que je n'aurais jamais lu un tel livre sans les 68.

Ma note:

A la ligne - Joseph Ponthus / Vigile - Hyan Zaytoun / Le matin est un tigre - Constance Joly / Boys - Pierre Theobald

Editions Le Tripode - 2019- 128 pages

Présentation de l'éditeur:

Un bruit étrange, comme un vrombissement, réveille une jeune femme dans la nuit. Elle pense que son compagnon la taquine. La fatigue, l’inquiétude, elle a tellement besoin de dormir... il se moque sans doute de ses ronflements. Mais le silence revenu dans la chambre l’inquiète. Lorsqu’elle allume la lampe, elle découvre que l’homme qu’elle aime est en arrêt cardiaque. 
Avec une intensité rare, Hyam Zaytoun confie son expérience d’une nuit traumatique et des quelques jours consécutifs où son compagnon, placé en coma artificiel, se retrouve dans l’antichambre de la mort.

Comment raconter l’urgence et la peur ? La douleur ? Une vie qui bascule dans le cauchemar d’une perte brutale ? Écrit cinq ans plus tard, Vigile bouleverse par la violence du drame vécu, mais aussi la déclaration d’amour qui irradie tout le texte. Récit bref et précis, ce livre restera à jamais dans la mémoire de ceux qui l'ont lu.

 

Ce livre court se lit dans un souffle. On ressent l'urgence dans laquelle a été plongée l'héroïne et sa famille, lorsque tout a basculé. C'est un cri, un formidable hymne à l'amour, une déclaration à l'être aimé. Puissant.

Ma note:

A la ligne - Joseph Ponthus / Vigile - Hyan Zaytoun / Le matin est un tigre - Constance Joly / Boys - Pierre Theobald

Editions Flammarion - 2019 -158 pages

Présentation de l'éditeur

Depuis quelques mois, la vie d’Alma se hérisse de piquants. Sa fille souffre d’un mal étrange et s’étiole de jour en jour. Tous les traitements échouent, et les médecins parlent de tumeur. Mais Alma n’y croit pas. Elle a l’intuition qu’un chardon pousse à l’intérieur de la poitrine de son enfant.On a beau lui dire – son mari le premier – que la vie n’est pas un roman de Boris Vian, Alma n’en démord pas. À quelques heures d’une opération périlleuse, son intuition persiste. Il ne faut pas intervenir. C’est autre chose qui peut sauver sa fille… Elle, peut-être?

 

Ce livre a rencontré du succès parmi les lecteurs des 68. Pour ma part, je suis restée totalement en dehors de cette histoire, je n'ai pas réussi à rentrer dedans. Le sujet était peut-être un peu lourd, aumoment où je l'ai lu. Dommage.

Ma note:

A la ligne - Joseph Ponthus / Vigile - Hyan Zaytoun / Le matin est un tigre - Constance Joly / Boys - Pierre Theobald

Editions JC Lattès - 2019 - 224 pages

Présentation de l'éditeur:

Ce sont des hommes de tous âges, saisis chacun à un instant de bascule. Un mari qui enquête sur la vie secrète de sa femme, un séducteur qui s’apprête à retrouver une fille dont il n’a que faire, un sportif sur le déclin… Des losers magnifiques, des romantiques déraisonnables. Des pères sans enfant, de grands enfants devenus pères. Et, au milieu de tous ces hommes, il y a Samuel, que l’on retrouve à différentes étapes de sa vie, et qui doit faire face au plus difficile des renoncements.

Il s'agit ici de nouvelles, qui est un format que je fuis généralement. Là, comme il était dans la sélection, j'ai bien voulu faire un exception. Et bien m'en a pris finalement. On suit les histoires de tous ces "boys", qui parlent de la condition masculine aujourd'hui. La bonne idée c'est aussi celle d'avoir un personnage fil rouge, qu'on retour dans plusieurs nouvelles. Plaisant à lire.

Ma note:

A la ligne - Joseph Ponthus / Vigile - Hyan Zaytoun / Le matin est un tigre - Constance Joly / Boys - Pierre Theobald
A la ligne - Joseph Ponthus / Vigile - Hyan Zaytoun / Le matin est un tigre - Constance Joly / Boys - Pierre Theobald
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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 08:00

Le Livre de poche - 2014 pour l'édition originale - 2016 pour la traduction française - 412 pages

Trois femmes, à Londres, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Ada a perdu son fils unique à la guerre, il lui semble néanmoins le voir, tel un fantôme, chez elle ou lorsqu'elle se rend au village. Hettie, elle, va danser tous les jours au Palais, avec d'anciens soldats pour la plupart, en espérant trouver un jour celui qui la rendra heureuse. Enfin, Evelyn, issue d'une riche famille, travaille au bureau des pensions où elle reçoit chaque jour des dizaines d'anciens combattants. Elle-même a perdu son fiancé lors du conflit.

Le récit s'articule sur quatre jours, entre le 8 et le 11 novembre 1920, jour au cours duquel une grande cérémonie d'hommage est programmée autour de la dépouille du Soldat Inconnu.

A travers le destin de ces trois femmes, Anna Hope propose une réflexion passionnante sur l'horreur et la boucherie qu'a été cette guerre, non seulement pour ceux qui sont partis, parfois la fleur au fusil, et qui n'en sont pas revenus. Mais aussi, et surtout, pour ceux qui restent, ceux de l'arrière, les mères, les épouses, les fiancées, les petits frères ou les petites soeurs. Sans oublier ceux qui sont rentrés vivants, mais traumatisés, mutiques, défigurés.

J'ai aimé les trois figures féminines principales, leur histoire, leur rancoeur, leur tristesse mais aussi leurs espoirs lorsqu'elles s'autorisent enfin à vivre, à aller de l'avant, à surmonter ce chagrin des vivants. Y arriveront-elles?

Le fait que le récit se déroule sur quelques jours, autour de cet événement central qu'est l'arrivée du Soldat Inconnu en Angleterre, dont on suit le parcours depuis l'exhumation dans un champ de bataille en France apporte un vrai fil conducteur à l'histoire. Il symbolise à lui seul toute cette guerre. Cette cérémonie se veut celle du deuil, individuel et collectif, et engager ainsi le travail de mémoire, deux ans après la fin du conflit.

Anna Hope signe un premier roman remarquable et très sensible.

Ma note :

Le chagrin des vivants - Anna Hope

Il s'agissait d'une lecture commune avec Aifelle , George, Ingannmic, Jackie Brown, Anne Desmotsetdesnotes

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16 mai 2019 4 16 /05 /mai /2019 16:16

Editions JC Lattès - 2019 - 350 pages

Début XIXème siècle, Louis habite avec sa famille un petit village autour de Paris, à Coupvray. A l'âge de trois ans, Louis est victime d'un accident qui le rend aveugle. Pris sous son aile par le curé du village, puis par l'instituteur, Louis se montre avide de savoir, comme les autres enfants voyants. Aidé par le marquis local, il intègre un institut spécialisé dans l'accueil de jeunes aveugles, et quitte sa famille pour rejoindre Paris à l'âge de dix ans. Il découvre un lieu austère et insalubre où les pensionnaires sont utilisés comme de la main d'oeuvre bon marchéet où l'enseignement promis ne passe qu'en second plan. Pourtant, Louis n'a de cese de vouloir apprendre et de permettre à ses pairs d'exister. L'arrivée d'un nouveau directeur à l'institut, un homme altruiste et humain, aide Louis à concrétiser ses projets, jusqu'à l'invention du procédé d'écriture et de lecture qui porte son nom.

L'histoire de cet enfant au destin extraordinaire, Constance, auteure de théâtre à succès, s'en voit confier l'écriture par son ami producteur Thomas. Au fur et à mesure de ses recherches, elle mesure à quel point l'histoire de Louis s'entremêle à la sienne, faisant écho en elle.

Le récit alterne donc entre l'histoire de Louis Braille et celle de Constance. J'ai bien aimé tout ce qui concerne Lousi Braille, sa vie que je ne connaissais pas, c'est bien documenté et prenant, même si le choix de la construction du roman m'a laissée sur ma faim, j'aurais aimé aller plus profondément dans l'histoire de Louis.

A côté, les chapitres consacrés à Constance m'ont assez peu intéressée, je n'ai pas réussi à m'y attacher. Je me suis ennuyée lors de certains passages et le dénouement m'a paru un brin rapide.

En résumé, une lecture en demi-teintes qui pâtit selon moi de ce procédé d'histoires parallèles qui ne sert ni l'une ni l'autre. Parfois cela fonctionne (par exemple Et soudain, la liberté qui était très réussi) mais pas ici. Dommage.

Ma note:

Les mains de Louis Braille - Hélène Jousse
Les mains de Louis Braille - Hélène Jousse
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Voisins Voisines 2013 chez Anne

1. La compagnie des menteurs de Karen Maitland (Angleterre)

2. La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi...de Rachel Joyce (Angleterre)

3. Les trois lumières de Claire Keegan (Irlande)

4. La vie aux aguets de William Boyd (Angleterre)

5. Froid mortel de Johan Theorin (Suède)

6. Contrecoup de Rachel Cusk (Angleterre)

7. Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer (Autriche)

8. Miséricorde de Jussi Adler-Olsen (Danemark)

9. La maison des chagrins de Victor Del Arbol (Espagne)

 

Voisins voisines 2014

 

Voisins Voisines 2014 chez A propos des livres

1. Le secret d'Edwin Strafford de Robert Goddard (Angleterre)

2. L'heure trouble de Johan Theorin (Suède)

3. L'Exception de Audur Ava Olafsdottir (Islande)

4. L'oubli d'Emma Healey (Angleterre)

5. La faute de Paula Daly (Angleterre)

6. Le violoniste de Mechtild Borrmann (Allemagne)

1. Le village de Dan Smith (Angleterre)

2. La ferme de Tom Rob Smith (Angleterre)

3. Le bourreau de Gaudi de Aro Sainz de la Maza (Espagne)

      Challenge 13 auteurs

13 auteurs chez La vie telle qu'elle me passionne

1. Karine Giebel : Les morsures de l'ombre

2. William Boyd: La vie aux aguets

3. Thomas H.Cook

4. Anne Percin: Le premier été

5. Karen Maitland: La compagnie des menteurs

6. Ron Rash: Le monde à l'endroit

7. Marie-Hélène Lafon

8. Fabienne Juhel

9. Jo Nesbo

10. Laura Kasischke: Esprit d'hiver

11. R-J Ellory

12. Jussi Adler-Olsen: Miséricorde

13. Olivier Adam

 

J'ai l'impression que ce challenge n'est pas reconduit cette année mais j'ai bien envie de le poursuivre à titre individuel. Voici la liste établie pour 2014:

 

1. Thomas H.Cook

2. Fabienne Juhel

3. Jo Nesbo

4. R-J Ellory

5. Olivier Adam: Des vents contraires

6. Pascal Garnier

7. Linwood Barclay: Fenêtre sur crime

8. Joyce Maynard: Long week-end

9. Hélène Grémillon: Le confident

10. Lionel Salaun

11. Ryan David Jahn

12. Saphia Azzedine

13. Delphine De Vigan

10 auteurs que j'ai envie de découvrir en 2015:

1. Thomas H.Cook

2. Fabienne Juhel

3. Jo Nesbo

4. R-J Ellory

5. Pascal Garnier

6. Lionel Salaun

7. Ryan David Jahn

8. Silvia Avallone

9. Marie-Sabine Roger

10. Claire Favan

 

 

 

Challenge Polars et Thrillers 2013-2014

Challenge Thrillers et Polars 2013-2014 chez Liliba

1. Black coffee de Sophie Loubière

2. Elvis et la vertu de Frantz Delplanque

3. Miséricorde de Jussi Adler-Olsen

4. Le dernier Lapon de Olivier Truc

5. La maison des chagrins de Victor Del Arbol

6. Le secret d'Edwin Strafford de Robert Goddard

7. L'appel du coucou de Robert Galbraith

8. Vilaines filles de Megan Abbott

9. Purgatoire des innocents de Karine Giébel

10. La Peur elle-même de Laura Sadowski

11. L'homme qui a vu l'homme de Marin Ledun

12. L'heure trouble de Johan Theorin

Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 chez Liliba

1. L'oubli d'Emma Healey

2. Fenêtre sur crime de Linwood Barclay

3. La faute de Paula Daly

4. Le violoniste de Mechtild Borrmann

5. Le village de Dan Smith

6. Atomka de Franck Thilliez

7. Angor de Franck Thilliez

8. La cible d'Howard Gordon

9. Sans faille de Valentin Musso

 

Challenge Thrillers et polars 2015-2016 chez Sharon

1. Les nuits de Reykjavik d'Arnaldur Indridason

2. Arrêtez-moi de Lisa Gardner

3. L'affaire des coupeurs de têtes de Moussa Konaté

4. La ferme de Tom Rob Smith

5. Le bourreau de Gaudi de Aro Sainz de la Maza

6. Derrière la haine de Barbara Abel

7. L'enfer de Church Street de Jake Hinkson

8. Am stram gram de M.J.Arlidge

9. Un vent de cendres de Sandrine Collette

10. Deux gouttes d'eau de Jacques Expert

11. Le tailleur de pierre de Camilla Läckberg

12. Les visages écrasés de Marin Ledun

 

 

 

Où Je Chine...