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19 août 2020 3 19 /08 /août /2020 09:49

Editions Jacqueline Chambon - 2009 pour l'édition originale - 2010 pour la traduction française - 517 pages

Présentation de l'éditeur:

Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée.

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.

La jeune bourgeoise blanche et les deux bonnes noires, poussées par une sourde envie de changer les choses malgré la peur, vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

 

L'avantage du confinement aura été sans nul doute de sortir de ma PAL des livres qui attendaient depuis longtemps sur mes étagères. Celui-ci en fait partie, cela faisait dix ans qu'il était là, et bien m'en a pris. Ce que j'ai trouvé formidable, c'est ce que ce livre est tout en nuances dans le sujet qu'il traite. Ce que décrit l'auteure du rapport entre les Noirs et les Blancs se révèle très intéressant: les bonnes s'occupent de la cuisine, du ménage des familles blanches, mais aussi de l'éducation des enfants, jusqu'à l'adolescence à peu près, et ça n'est pas rien. On leur confère parfois une grande confiance, on compte sur elles, et certaines n'hésitent pas à faire preuve de caractère, à l'instar de Minnie, quand bien même le rapport de forces reste biaisé au départ. On n'est plus au temps de l'escalavage, je n'ai pas pas perçu de misérabilisme, c'est encore autre chose, une autre étape. L'auteure montre bien que nous sommes encore loin de l'égalité, alors même que la communauté noire s'empare de la revendication des droits civiques, non sans représailles parfois très dures.

Et on en est d'autant plus loin que du côté des Blancs, à part certains qui restent intimement convaincus de leur supériorité, pour la plupart, la différence Blanc / Noir est un fait établi, c'est dans l'usage: c'est comme ça, et on ne se pose même pas la question de savoir si cela est légitime ou non, juste ou non. Beaucoup de Blanches développent une grande affectation, réciproque souvent,  pour celle qui les a élevées, que ces femes doivent presque refouler lorsqu'elles deviennent elles-mêmes maitresses de maison.

Ce que j'ai aimé aussi, c'est qu'il s'agit d'un  roman de femmes. Les hommes sont très peu présents, souvent absents, et délèguent la gestion du ménage à leurs épouses.

Il me semble qu'il s'agit de l'unique roman de cette auteure, qui a mis cinq ans à l'écrire, d'inspiration largement autobiographique. Comme vous l'aurez compris, j'ai adoré ce livre, que j'ai trouvé passionnant. Un coup de coeur.

Ma note:

 

La couleur des sentiments - Kathryn Stockett
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10 juillet 2020 5 10 /07 /juillet /2020 18:11

Editions Philippe Rey - 2019 pour l'édition originale - 2020 pour la traductrion française - 300 pages

Présentation de l'éditeur

Un jour de juillet 1650, Geertje Dircx est arrêtée et conduite à la maison de correction pour femmes de Gouda, condamnée à y passer douze ans. À l’origine de cette peine, Rembrandt Van Rijn. Jugée par contumace, la prisonnière, depuis sa cellule, revient sur les années qui ont précédé son arrestation et sur son idylle avec le célèbre peintre.

De milieu modeste, Geertje entre à tout juste trente ans au service de Rembrandt, en tant que nourrice de son fils Titus. La mort de Saskia Van Uylenburgh, femme de l’artiste, fait de Geertje la maîtresse de maison, et la cohabitation laisse vite place à l’amour. Les deux amants vivent une liaison scandaleuse, hors mariage, jusqu’à la trahison de Rembrand

Mon avis

Je découvre cette auteure avec ce livre qui vise à une réhabilitation de Geertje Dircx, maitresse du peintre Rembrandt au milieu du XVIIème siècle à Amsterdam. L'artiste, connu de son vivant, rencontre une certain succès et une certaine renommée, et vit de son art. De son côté, Geertje entre dans la maison comme nourrice du fils du peintre, Titus, alors que la mère de l'enfant, Saskia, est mourante. Quelques temps après sa mort, une liaison nait entre eux.

L'auteure s'est beaucoup documentée pour retranscrire l'histoire de cette jeune femme, peu ou pas connue dans l'histoire de la vie de Rembrandt. De nombreux personnages du récit ont réellement existé, donnant à ce roman une dimension historique très intéressante, sur la vie aux Pays-Bas au XVIIème siècle, et notamment la condition des femmes (même si ce constat pourrait être attribué à n'importe quel pays européen à cette période). Le focus se place ici sur les femmes qui viennent souvent de la campagne, de milieu modeste, pour venir travailler en ville. Dépendantes des hommes, comme dans le cas de Geertje, à qui Rembrandt refuse le mariage, faute de quoi il devrait renoncer à la fortune apportée par sa première femme décédée. Geertje est contrainte de vivre dans l'illégalité, reniée par tous, y compris sa famille, à part quelques esprits plus éclairés et plus tolérants. Et le jour où l'artiste, décrit ici sous un masque plus sombre et manipulateur, se lasse de Geetje, celle-ci perd tout: son travail, son toit, son "mari", le fils qu'elle a élevé comme le sien. Comme d'autres, elle est à la merci et au bon vouloir de l'homme.

Un bémol sur le personnage de Geertje toutefois, où je me demande si certaines de ses pensées, de ses actions ne sont pas en décalage avec ce qu'elles auraient dû être au vu de son statut social et aussi d'être femme. Néanmoins, ce roman est facile et plaisant à lire, j'ai suivi avec intérêt le destin de cette femme.

Ma note

 

La maitresse du peintre - Simone Van Der Vlugt
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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 08:00

Le Livre de poche - 2010 pour l'édition originale - 442 pages

Alain Delambre, 57 ans, plusieurs années d'expériences en tant que DRH, est au chômage depuis six ans. Il fait partie de ceux qu'on appelle les seniors, de ceux qu'on considère trop vieux pour le marché du travail, et Alain vit très mal cette situation. Des candidatures sans réponse, pas le moindre entretien, Alain n'y croit plus. Il vit de petits boulots et, avec sa femme Nicole, ils ont du mal à joindre les deux bouts. Jusqu'au jour où Alain réussit à décrocher un entretien pour un poste d'assistant RH, auprès d'une société de consulting, qui travaille elle-même pour un client tenu secret. Le recrutement s'avère bien spécial: le client en question souhaite tester certains de ses cadres face à la pression et entend pour cela leur faire vivre une prise d'otages que seuls les organisateurs savent factice. Alain et les autres candidats orchestreront ce simulacre pour évaluer leurs compétences en recrutement. Drôle de façon de faire, pas très morale, mais Alain est prêt à tout  pour décrocher enfin un boulot qui lui permettra de voir le bout du tunnel.

Pierre Lemaitre excelle une nouvelle fois dans son sens du récit et sa maitrise des personnages. Au début du livre, Alain est un homme brisé par les années de chômage, avec ce qu'il déshumanise, détruit dans la confiance et l'estime de soi, à ses yeus, mais aussi et surtout aux yeux de sa femme, ses filles et son gendre. Il ne supporte plus ce qu'il est devenu.

Au fur et à mesure de l'histoire, alors qu'Alain découvre les procédés pour le mojns étranges de son futur employeur, ses proches le mettent en garde, mais il se raccroche à cette bouée, cette perspective d'être à nouveau en poste, d'exister enfin à nouveau dans la société, coûte que coûte. Il bascule alors dans une espèce de jusqu'au boutisme qu'il ne semble parfois plus contrôler. D'anéanti, il devient le désespéré prêt à combattre jusqu'à la mort pour retrouver un semblant de dignité et ne pas vivre une désillusion de plus. L'engrenage est en marche.

Mené à la façon d'un thriller, le lecteur se demande comment Alain va se sortir de ce guêpier face à des hommes puissants et redoutables, dont le cynisme n'a d'égal que leur mépris de l'humain et leur soif d'argent. Tous les personnages sont superbement travaillés, j'ai retrouvé le style d'écriture de cet auteur que j'aime tant. Et le dénouement ne fait pas défaut! Un régal de lecture.

Ma note:

Cadres noirs - Pierre Lemaitre
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25 juin 2020 4 25 /06 /juin /2020 11:31

Le Livre de poche - 2007 pour l'édition originale - 2008 pour la traduction française - 602 pages

1939, en Georgie. Joseph Vaughan a douze ans lorsque les premiers meurtres de fillettes surviennent à Augusta Falls où il habite avec sa mère. Son père vient de mourir des suites d'une fièvre. Il fréquente l'école de la ville où son institutrice, Mlle Webber, décèle chez lui des talents d'écrivain, et le pousse à exploiter ce don. Pendant ce temps, les meurtres abominables de fillettes continuent, ici et aux alentours. Jospeh se met en tête, avec quelques camarades, de protéger les jeunes filles pouvant être de futures proies. Cette armée amatrice ne parvient pas à arrêter le tueur. Qui commet ces meurtres? Cette question hante Joseph toute sa vie, jalonnée d'une série de drames et de malheurs.

Tout d'abord, ne lisez pas la quatrième de couverture qui en dit beaucoup trop!

Ce qui m'a frappée d'emblée dans ce livre, c'est la puissance de l'écriture. L'auteur nous invite à suivreson héros, Joseph, de ses douze ans jusqu'à ses quarante ans environ. Un tueur en série sévit en Georgie. Cette menace permanente et l'impuissance des habitants d'Augusta Falls, et en particulier de Joseph, le poursuit sans jamais le lâcher. Il n'aura de cesse, toute sa vie, de mettre la main sur le meurtrier. Cette obsession se trouve renforcée lorsque qu'une de ses amies proches, une petite voisine, trouve elle aussi la mort lors d'un incendie, dont on ne sait s'il est l'oeuvre du serial killer

Joseph trouve dans l'écriture une sorte de rédemption, sans pour autant se départir de ce sentiment de culpabilité qui l'anime Ajoutés à cela, il connait très tôt de nombreuses tragédies personnelles qui renforcent sa volonté de justice

Ce livre dégage une atmosphère très particulière, à la fois paisible et tragique En effet, à Augusta Falls, hormis ces meurtres, il ne se passe pas grand chose, chaque jour se ressemble et les perspectives d'avenir sont plutôt étroites

Un livre à l'écriture puissante dont on regrettera cependant un dénouement un peu rapide. Une belle découverte.

Ma note

Seul le silence - R.J.Ellory

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 15:08

 

Editions Pocket - 2009 pour l'édition originale- 276 pages

Etats-Unis. Le héros travaille dans un pressing tenu par un couple de Japonais. Plutôt habitué aux zincs et aux faux-plans, il fait la connaissance d'Emma, une jeune femme sublime, avec laquelle il se marie. Pour leur voyage de noces, les voilà partis pour Sandpiper, une station balnéaire sur la côté ouest. Dès le lendemain de leur arrivée, Emma disparait. Lui est-il arrivé quelque chose ou est-elle partie? 

Il découvre parmi les vacanciers, un Allemand qui passe son temps à tourner sur lui-même sur la plage, en gémissant le nom de sa femme qui vient de le quitter, ses enfants assis sur le sable en spectateurs. Cette situation incongrue attire les journaliste et tient bientôt en haleine tout le pays.

Le héros voit là une tribune parfaite pour tenter de retrouver Emma. Il est aidé par les personnes présentes au camping  et rejoint par ses amis / connaissances venus le rejoindre pour lui prêter main forte.

Voici un livre complètement déjanté et loufoque. Et lire ce livre au début du confinement renforce cette sensation de décalage. On peut dire que l'auteur a le sens de la formule, et certaines scènes sont vraiment très drôles. Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Je pense toutefois que l'état d'esprit dans lequel j'étais au moment de la lecture, hébétée face au confinement, m'a empêchée de vraiment apprécier.

Sélection anniversaire, il s'agit du choix de Gaëlle Pingault.

Ma note : 

En moins bien - Arnaud Le Guilcher
En moins bien - Arnaud Le Guilcher
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 16:20

Le Livre de poche - 2017- 369 pages

Un roman qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, au Havre, une ville occupée, j'ai d'abord eu le sentiment de ne rien apprendre de nouveau. Sans manquer de respect à la mémoire des victimes de conflit, on a parfois la sensation d'avoir tout lu sur le sujet, d'avoir fait le tour, littérairement parlant. Je dois avouer que c'est ce que j'ai ressenti par moments avec ce livre, et pourtant, je l'ai beaucoup aimé.

D'abord, Valérie Tong Cuong a choisi de mettre en lumière des aspects moins connus de ce conflit, propres à la Normandie. D'une part, l'envoi d'enfants orphelins (ou en passe de le devenir) dans des familles Pieds-Noirs en Algérie. A vrai dire, je ne sais pas si cela s'est fait dans d'autres départements.  Et puis, les bombardements des Alliés sur la ville, pour le moins hasardeux, qui firent de nombreuses victimes civiles.

Et, au coeur du récit, la petite histoire dans la grande, les sentiments humains, ce que les personnages font ou ne font pas, par amour. Dissimuler, mentir, sacrifier parfois, pour protéger ceux qu'on aime, aller au bout de soi, aller puiser dans des ressources insoupçonnées.  L'intrigue met en scène deux familles des débuts de la guerre jusqu'à la fin. 

Valérie Tong Cuong est une auteure que j'aime beaucoup, elle s'empare des sentiments humains dans lesquels chacun peut se retrouver, qui nous parlent. L'écriture est simple et néanmoins très belle. Un très beau moment de lecture.

Ma note:

Par amour - Valérie Tong Cuong
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 16:09

Editions Gallimard - 2019- 154 pages

Mictlan, c'est le lieu que doivent atteindre les morts, avant que leur âme ne s'envole vers l'au-delà. Le Gouverneur les a prévenus, par l'intermédiaire du Commandant: Gros et Vieux, qui conduisent le camion chargé de ces cadavres, ne doivent d'arrêter sous aucun prétexte, sauf pour faire le plein d'essence et en profiter pour se ravitailler à cette occasion. 

On est ici dans Le salaire de la peur. Le camion ne doit pas s'arrêter, non par risque d'explosion, mais parce que la violence menace à tout moment. Gros et Vieux ne se connaissent pas, ne savent rien l'un de l'autre, ne se parlent. Ils doivent effectuer un boulot, point barre. 

Mictlan est un livre court mais qui ne se lit pas si vite. Le récit alterne avec le point de vue de Gros, et une narration objective. Les chapitres où Gros parle, les phrases font plusieurs pages, avec peu voire pas de ponstuation, ce qui a rendu ma lecture éprouvante. Ce parti pris dans la construction du récit rend compte d'une certaine urgence, mais pas facile pour le lecteur. Je suis allée au bout du livre, non sans peine.

Ma note:

 

Mictlan - Sébastien Rutès
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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 16:16

Editions Quai Voltaire - 2017 pour l'édition originale - 2019 pour la traduction française - 329 pages

2012, une femme médecin s'apprête à quitter Dublin pour rejoindre LOndres où elle vient de décrocher un nouveau poste. Elle reste cependant dans l'indécision car cela suppose s'éloigner de sa mère, atteinte d'Alzheimer, pensionnaire d'une maison de retraite.

A Baltimore, dans le Maryland, Ali, seize ans, vient de perdre sa mère avec laquelle elle vivait une vie plutôt bohème. Sans famille connue, ce sont ses grands-parents paternels, qu'elle n'a jamais connus, qui sont tenus de la prendre en charge Le choc des cultures est trop grand: l'adolescente décide de fuguer, avec une bande de bikers.

En 1982, Jasmine, seize ans, quitte le foyer familial, dnans une petite ville irlandaise, où les relations avec sa mère alcoolique sont de plus en plus conflictuelles. Décidée à rejoindre une troupe de danseurs qui officie dans une émission télé, elle embarque pour Londres. Malheureusement, les choses ne déroulent pas comme elle se les était imaginées. Elle rejoint alors Dublin, où elle rencontre George, un jeune étudiant en médecine d'origine kenyane, qui l'initie à la boxe, discipline réservée aux hommes.

Lorsqu'on m'a présenté ce roman en me disant qu'il ressemblait à La tresse, je me suis dit aïe aïe aïe, ça va pas le faire. Pourtant, le sujet m'intéressait alors je me suis lancée, et grand bien m'en a pris. En effet, le récit s'articule autour du destin de trois femmes, dont on se doute qu'elles ont un lien entre elles, mais on abandonne assez vite l'envie de connaitre lequel, pour se consacrer à la lecture de l'histoire. On apprécie, et c'est tout. Tous les personnages n'ont d'ailleurs pas le même équilibre dans le récit, proposant ainsi une construction déséquilibrée mais bien sentie pour échapper au traditionnel roman choral.

L'action se déroule principalement dans l'Irlande des années 80, où différents thèmes sont traités: la place des femmes, la législation anti-avortement, pour citer les principaux.

Ce roman, dont l'écriture m'a beaucoup plu, est empreint de délicatesse, d'émotion, offrant trois beaux portraits de femmes. Un coup de coeur.

 

La fuite en héritage - Paula Mc Grath
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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 15:20

Le livre de poche - 2013 pour l'édition originale- 2015 pour la traduction française - 498 pages

Lorsque Cécilia Fitzpatrick découvre cette lettre dans le grenier, écrite par son mari à son attention, à n'ouvrir qu'après sa mort, elle ne se doute pas qu'elle vient d'ouvrir une boîte de Pandore qui va bouleverser non seulement sa vie mais aussi celle de tout un quartier.

Un coup de tonnerre, c'est aussi ce que vit Tess ce matin-là lorsque son mari et sa cousine lui annoncent qu'ils sont tombés amoureux l'un de l'autre. Ni une ni deux, son fils Liam de six ans sous le bras, elle part se réfugier chez sa mère, dans la ville où elle a grandi.

Quant à Rachel, elle accuse le coup de la nouvelle que viennent de lui annoncer son fils et sa belle-fille: ils partent vivre deux ans à New-York, avec leur fils Jacob dont Rachel est si proche. Voilà qu'on lui enlève une fois encore un être aimé, après la mort de sa fille adolescente Janie, assassinée vingt ans plus tôt, et dont le meurtrier n'a jamais été identifié. 

Nous voici transposés ici chez Desperate Housewives version australienne. On suit la vie de trois personnages féminins, qui vivent dans le même quartier résidentiel. Cécilia, mariée, trois enfants, représentante Tupperware; Rachel, veuve, plus âgée, qui travaille à l'école de la ville; et Tess, mariée et maman d'un petit garçon, cheffe d'entreprise associée avec son mari et sa cousine.

Ce livre est à la fois un roman "sociologique" (je pèse mes guillemets parce que bon, faut pas exagérer non plus) sur la vie dans ces quartiers résidentiels mais aussi à suspens lorsque Cécilia découvre le contenu de la fameuse lettre.

Je ne sais trop que dire de ce roman, si ce n'est qu'il se lit bien, qu'il propose un réflexion intéressante sur le couple, la famille, les rapports familiaux, intergénérationnels, le deuil, les non-dits, le pardon. Un livre tout à fait honorable, plaisant à lire.

Ma note: 

Le secret du mari - Liane Moriarty
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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 09:07

Editions Gallimard - 2020 - 248 pages

Alors qu'il marche dans les rues de New-York où il habite, Adam Vollmann découvre l'image d'un homme qui tourne en boucle sur les écrans, recherché pour le viol et le meurtre d'une lycéenne dans la petite ville de Drysden. Adam reconnait aussitôt Ethan Shawn, avec qui il était au lycée à Drysden. A l'époque, Ethan était l'archétype de l'adolescent populaire: séduisant, sportif, capitaine de l'équipe de football dy lycée, brillant, admiré de tous. Tout l'inverse d'Adam, venu s'installer avec sa mère dans cette petite ville, après le divorce de ses parents. Adam rencontre des difficultés à trouver ses marques, à se faire accepter et à se faire des amis. Il est même moqué par certains sur des soupçons d'homosexualité. Pourtant, Ethan le prend sous son aile, partage avec lui des parties de tennis, des randonnées en montagne, jusqu'à ce que tout s'arrête du jour au lendemain, lmots du départ d'Ethan pour l'université.

Que s'est-il passé dans la vie d'Ethan pour finir vingt ans plus tard sur tous les écrans du pays, accusé de viol et de meurtre? Adam, devenu journaliste, décide d'enquêter et retourne à Drysden.

Fabrice Humbert s'attache ici à démêler la réalité et la fiction. Il met en avant le pouvoir des images, des réseaux sociaux, tout ce qu'on veut bien dire et montrer, ou pas. L'image que l'on renvoit, celle qu'on veut donner, les impressions et la réalité des choses représentent parfois un gap. Tout au long de son enquête, Adam découvre un Ethan dont il ignorait finalement tout, aux antipodes du garçon à qui tout semblait réussir. De la même façon, le faits divers par lequel tout arrive, le meurtre de la jeune fille, provoque des attitudes bien discutables, certains voyant là une opportunité de se faire connaitre, à enjoliver une réalité bien moins reluisante, quitte à livrer des mensonges éhontés.

En écrivant ces lignes, je ralise à quel point le sujet est on ne peut plus d'actualité, et bien abordé par le prisme de cette histoire de meurtre. Et pourtant, je n'ai pas réussi à être embarquée, je ne saurais pas dire ce qui m'en a empêché, l'écriture probablement, mais pas seulement. Les personnages m'ont paru froids, je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour eux. Pour autant, le livre a beaucoup plu à d'autres. C'est le cas de Delphine Olympe et Alex.

Ma note:

Le monde n'existe pas - Fabrice Humbert
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  • : Faire partager ma passion des livres et la joie que me procure la lecture. Et échanger avec vous impressions, conseils, coups de coeur...A bientôt
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Lectures communes

le 31 juillet 2019

Challenges

Challenges auxquels je participe:

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Voisins Voisines 2013 chez Anne

1. La compagnie des menteurs de Karen Maitland (Angleterre)

2. La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi...de Rachel Joyce (Angleterre)

3. Les trois lumières de Claire Keegan (Irlande)

4. La vie aux aguets de William Boyd (Angleterre)

5. Froid mortel de Johan Theorin (Suède)

6. Contrecoup de Rachel Cusk (Angleterre)

7. Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer (Autriche)

8. Miséricorde de Jussi Adler-Olsen (Danemark)

9. La maison des chagrins de Victor Del Arbol (Espagne)

 

Voisins voisines 2014

 

Voisins Voisines 2014 chez A propos des livres

1. Le secret d'Edwin Strafford de Robert Goddard (Angleterre)

2. L'heure trouble de Johan Theorin (Suède)

3. L'Exception de Audur Ava Olafsdottir (Islande)

4. L'oubli d'Emma Healey (Angleterre)

5. La faute de Paula Daly (Angleterre)

6. Le violoniste de Mechtild Borrmann (Allemagne)

1. Le village de Dan Smith (Angleterre)

2. La ferme de Tom Rob Smith (Angleterre)

3. Le bourreau de Gaudi de Aro Sainz de la Maza (Espagne)

      Challenge 13 auteurs

13 auteurs chez La vie telle qu'elle me passionne

1. Karine Giebel : Les morsures de l'ombre

2. William Boyd: La vie aux aguets

3. Thomas H.Cook

4. Anne Percin: Le premier été

5. Karen Maitland: La compagnie des menteurs

6. Ron Rash: Le monde à l'endroit

7. Marie-Hélène Lafon

8. Fabienne Juhel

9. Jo Nesbo

10. Laura Kasischke: Esprit d'hiver

11. R-J Ellory

12. Jussi Adler-Olsen: Miséricorde

13. Olivier Adam

 

J'ai l'impression que ce challenge n'est pas reconduit cette année mais j'ai bien envie de le poursuivre à titre individuel. Voici la liste établie pour 2014:

 

1. Thomas H.Cook

2. Fabienne Juhel

3. Jo Nesbo

4. R-J Ellory

5. Olivier Adam: Des vents contraires

6. Pascal Garnier

7. Linwood Barclay: Fenêtre sur crime

8. Joyce Maynard: Long week-end

9. Hélène Grémillon: Le confident

10. Lionel Salaun

11. Ryan David Jahn

12. Saphia Azzedine

13. Delphine De Vigan

10 auteurs que j'ai envie de découvrir en 2015:

1. Thomas H.Cook

2. Fabienne Juhel

3. Jo Nesbo

4. R-J Ellory

5. Pascal Garnier

6. Lionel Salaun

7. Ryan David Jahn

8. Silvia Avallone

9. Marie-Sabine Roger

10. Claire Favan

 

 

 

Challenge Polars et Thrillers 2013-2014

Challenge Thrillers et Polars 2013-2014 chez Liliba

1. Black coffee de Sophie Loubière

2. Elvis et la vertu de Frantz Delplanque

3. Miséricorde de Jussi Adler-Olsen

4. Le dernier Lapon de Olivier Truc

5. La maison des chagrins de Victor Del Arbol

6. Le secret d'Edwin Strafford de Robert Goddard

7. L'appel du coucou de Robert Galbraith

8. Vilaines filles de Megan Abbott

9. Purgatoire des innocents de Karine Giébel

10. La Peur elle-même de Laura Sadowski

11. L'homme qui a vu l'homme de Marin Ledun

12. L'heure trouble de Johan Theorin

Challenge Thrillers et Polars 2014-2015 chez Liliba

1. L'oubli d'Emma Healey

2. Fenêtre sur crime de Linwood Barclay

3. La faute de Paula Daly

4. Le violoniste de Mechtild Borrmann

5. Le village de Dan Smith

6. Atomka de Franck Thilliez

7. Angor de Franck Thilliez

8. La cible d'Howard Gordon

9. Sans faille de Valentin Musso

 

Challenge Thrillers et polars 2015-2016 chez Sharon

1. Les nuits de Reykjavik d'Arnaldur Indridason

2. Arrêtez-moi de Lisa Gardner

3. L'affaire des coupeurs de têtes de Moussa Konaté

4. La ferme de Tom Rob Smith

5. Le bourreau de Gaudi de Aro Sainz de la Maza

6. Derrière la haine de Barbara Abel

7. L'enfer de Church Street de Jake Hinkson

8. Am stram gram de M.J.Arlidge

9. Un vent de cendres de Sandrine Collette

10. Deux gouttes d'eau de Jacques Expert

11. Le tailleur de pierre de Camilla Läckberg

12. Les visages écrasés de Marin Ledun

 

 

 

Où Je Chine...